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L'Etrange Festival - Edition 2000

L'ETRANGE FESTIVAL - EDITION 2000

Couvert par Zeni, Brian Addav et Fred Kinn.

Trois personnes, c'est bien ce qu'il fallait pour couvrir cet événement malheureusement réservé aux parisiens (bien que j'ai entendu parler d'un festival itinérant qui devrait parcourir des villes de province...). Trois personnes pour permettre une couverture maximale des deux semaines.

Les deux points de vue vous offriront des visions bien différentes l'un de l'autre, à vous de vous faire votre idée !

Les chroniques et les articles n'engagent que leurs auteurs respectifs. Fred Kinn a écrit la chronique de Dead or Alive, accessible à partir de l'article de Zeni.


Zeni couvre l' E.F. 2000

Pour la deuxième fois consécutive me voici donc à nouveau au Forum des Images, une des meilleures salles de Paris, perdue au milieu d'un centre commercial hideux peuplé de pitbulls et de bouffeurs de McDo. Bref, une ambiance peu propice aux genres de films qui sont projetés à l'Etrange Festival ! En fait, pas propice du tout à tout ce qui ne touche pas à la consommation frénétique.

L'année dernière, l'événement était une retrospective Shinya Tsukamoto que j'avais suivie assiduement ainsi que ce qui me marqua pour le restant de mes jours : la diffusion des deux chefs d'oeuvre de Billy Tang : Red to Kill et Run & Kill. Cette année, il faut bien avouer que pour tout amateur de japonaiseries, la cuvée s'annonçait particulièrement intéressante. Malheureusement pour moi, je ne pouvais assister qu'à une partie du festival, soit 6 jours du 24 août au 29 août 2000. Je vous propose malgré tout un petit bilan de ce que j'ai pu voir notamment dans le cadre de deux rétrospectives : Yasuzo Masumara et Takashi Miike. Mais ce n'est pas tout puisqu'était diffusé d'autres gâteries nippones.

Premier jour. A peine débarqué à Paris, direction le Forum des Images pour réserver des places pour Gemini (avant première du dernier Tsukamoto) et Audition (un des Miike qui fait beaucoup parler de lui en ce moment). Mais commençons plus sagement avec un premier film de Yasuzo Masumara : La femme de Seisaku (1965, N&B) qui n'est tout de même pas le chef d'oeuvre annoncé. Une pause pour se sustanter et on enchaîne avec Rainy Dogs (1997), un polar faisant partie d'une trilogie sur la pègre de Takashi Miike qui se révèle magnifique même si finalement assez basique.

Deuxième jour. La programmation asiatique étant nulle, j'en profite pour faire relâche....

Troisième jour. Jour de ma première et dernière tentative d'un film non asiatique. En fait deux films du fait de leurs courtes durées, une heure chacun. Le Rat (France, 2000, N&B) et Dementia (USA, 1955, N&B). Le premier est raté et le second est un navet qui ne fait rire que quelques minutes avant que l'on ne sombre dans l'ennui. Petite journée par la quantité (asiatiquement parlant) mais j'ai mis beaucoup d'espoir dans le dernier Tsukamoto : Gemini (1999), seul film qui j'irai voir de la journée. J'en sors un peu déçu mais certainement que j'en attendais trop. Et puis difficile d'atteindre la puissance d'un Tokyo Fist une seconde fois !

Quatrième jour. On continue la découverte de la filmographie de Yasuzo Masumara, avec Le Soldat Yakusa (1965, N&B). Film très décevant mais qui se laisse regarder sans peine.

Cinquième jour. Excellente surprise avec un film dont je n'attendais absolument rien, Le couvent de la bête sacrée de Norifumi Suzuki (Japon, 1974). J'en ressors tout motivé ! Surtout que pour aller voir ce qu'il se passe outre-japon, j'ai tenté un film espagnol (mal m'en a pris!): La secte sans nom, un petit peu plus tôt dans l'après-midi. Un navet sans nom (ahahah) qui recycle mal des références déjà usées.

Sixième jour. Le jour de Audition.....Mais avant, un troisième Yasuzo Masumara pour la forme : Swastika (1964). Sympathique mais pas de quoi hurler au génie. 21h30. C'est tout excité que je pénètre dans l'auditorium pour la projection de Audition, le film d'horreur réaliste de Miike (1999). A la hauteur de ses promesses, j'en ressors sur les genoux, après un final de 20 minutes particulièrement éprouvant.

Voilà donc pour l'édition 2000 de l'Etrange Festival dont je regrette de ne pas avoir pu assister aux séances de Dead or Alive (T. Miike, 1999) ou de Organ (Kei Fujimara, 1996). J'aurais cependant découvert un auteur (Y. Masumara) dont je n'ai malheureusement pas pu voir les meilleurs films, j'aurais confirmé que T. Miike est un cinéaste polyvalent à suivre de près, de très près même et enfin, qu'en matière de films érotiques à tendance SM, les japonais sont imbattables. Mais ça, on le savait déjà....

Au fait, j'espère que vous n'avais pas fait comme moi et lu Libération à propos de Takashi Miike. Car ces gros cons (il n'y a pas d'autres mots) dévoilent la fin de Dead or Alive. Merci les gars ! Je ne lisais jamais Libé avant et c'est par hasard que je l'ai feuilleté cette fois. Autant dire, que je ne suis pas près de tenir à nouveau ce journal dans mes mains.

Zeni, Septembre 2000.

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Brian Addav couvre l' E.F. 2000

Etrange Festival, Edition 2000. Compte Rendu du peu que j'ai y vu ! Et hop, nouvelle édition de l'Etrange Festival, avec en particulier, deux hommages à Yasuzo Masumura et Takashi Miike.

Début du festival le mercredi 23 août avec l'avant première de Julien Donkey Boy. Ne pouvant y assister, c'est la mort dans l'âme que je vais attendre le prochain film d'Harmony Korin, après avoir apprécié son Gummo de l'an dernier. (Même si les bruits après coup sont un peu décevants…).

Arrivée de Zeni le jeudi sur Paris, réception du susnommé, le Festival pouvait donc commencer pour l'équipe du site… (Enfin, lui quoi…) Pour prévenir d'éventuelles volées de plomb qui ne risqueront pas de s'abattre sur moi, je tiens à prévenir de quelques trucs sur ma petite personne… Je ne suis pas un spécialiste, à l'instar de Zeni, du cinéma asiatique, et encore moins des Catégorie 3. Je suis cinéphile, certes, j'ose le prétendre, mais du cinéma tout court. De tout le cinéma. Tout ça pour dire qu'il peut m'arriver de ne pas tout à fait être d'accord avec l'enthousiaste de nombre de personnes sur le cinéma asiatique. Heureusement, Zeni me laisse gentiment exprimer ma prose et mes idées cinéphiles au travers de son site… (en attendant le mien… euh… vers 2002, ou 3016 éventuellement…).

Donc, pour finir, voici les différents films que j'ai eu la chance de voir lors de l'Etrange Festival : La femme de Seisaku, drame poignant de Yasuzo Masumura, Rainy Dogs, polar à la taïwanaise de Takashi Miike. Le Rat, de Christophe Ali et Nicolas Bonilauri, intéressant travail visuel servant juste de carte de visite. On pourra le comparer à PI pour l'intérêt visuel, le brouillonneux désintérêt narratif, et le phénomène mass-média. Dementia, de John Parker. Soi-disant un film culte à voir absolument. Oui avant qu'il vieillisse dans ce cas, et comme il date de 1955, c'est un peu raté… malgré quelques scènes en avance sur leur temps visuellement. Gemini, confirmation mature du talent de Shinya Tsukamoto; Audition, fils bâtard de Scream et Seul Contre Tous , n'ayant pas pris le meilleur chez les deux loin de là, par Takashi Miike; Fudoh, polar givré et légèrement décintré de Takashi Miike. A regret, pas vu le Dead or Alive, toujours de Miike, et le reste des Masumura….

Brian Addav, Septembre 2000.

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