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Baby Cart 4, L'âme d'un Père, le Coeur d'un Fils

BABY CART 4 (L'Âme d'un Père, le Coeur d'un Fils)

Buichi saito, 1972

avec Akihiro Tomikawa, Tomisaburo Wakayama.

Quatrième volet des aventures du célèbre assassin à l'enfant.

Continuant son éternel combat contre le clan Yagyu, Ogami Itto est également recruté (pour les désormais célèbres 500 pièces d'or) afin d'assassiner Oyuki, une redoutable femme tatouée qui utilise son tatouage (sur les seins et dans le dos) pour distraire ses ennemis (et il y a de quoi être distrait !).

Ce nouvel épisode est presque aussi sanglant que les deux précédents mais l'histoire se fait un peu plus confuse notamment par l'utilisation parfois un peu trop fréquente de flashbacks et de séquences explicatives (en voix off). On retrouve cependant tous les éléments de la série : combats hyper violents contre de nombreux adversaires, amputations, massacres en règles avec utilisation des armes du landau qui ce trouve équipé d'armes à feu (qui, il me semble, apparaissaient déjà dans le précédent film). Ce n'est donc pas du coté des affrontement qu'il faut chercher l'originalité même si quelques scènes sont assez inventives (les statues qui cachent des ninjas, le sabre cracheur de feu). Mais ce léger manque d'originalité n'enlève rien à la qualité des scènes.

Si la construction manque de cohérence, certains passages sont cependant très réussis. Il en est ainsi du début du film où Daigoro s'égare puis part à la recherche de son père, rencontrant un fils Yagyu. On a le droit alors à quelques scènes superbes (Daigoro courant dans les herbes hautes comme un sabreur fondant sur sa proie), voire émouvantes. Daigoro devient alors le vrai héros du film à la place de son père et n'a jamais été aussi longtemps hors de son landau.

Les plus beaux passages sont ceux de la rencontre et du duel avec Oyuki, la femme tatouée (qui nous offre également une splendide scène d'ouverture). Sa mort, sobre par rapport à ce qu'on pu subir les autres, est superbe, intense et émouvante. Un vrai moment de poésie et de douceur dans un monde de brutes.

La créativité parfois bien barrée des Baby Cart est également encore présente ici. Notamment cette scène avec le maquilleur assez surprenante ! On regrettera que l'affrontement final soit un peu bordélique avec son dédale de pierre et sa caméra épileptique. Surtout que, si la sobriété n'est pas vraiment ce qui caractérise les combats des Baby Cart, il en reste que l'exagération dans les blessures que subit Ogami lors de ce combat le font passer pour un surhomme, ce qu'il n'est pas.

Une maîtrise un peu plus grande dans le déroulement du récit aurait certainement fait de cet épisode plus qu'un simple Baby Cart (à l'image du deuxième). C'est d'autant plus regrettable que l'histoire est indéniablement plus fouillée que dans l'épisode 2 par exemple, et que c'est certainement l'un des épisodes où l'on en apprend le plus sur Ogami (mise à part le premier qui met en place les éléments de base du récit) et surtout sur la personnalité de son fils Daigoro, vrai personnage principal qui intervient physiquement plus que d'accoutumée.