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Bangrajan

BANGRAJAN

Tanit Jitnukul, 2000

Ces thaïlandais sont bizarres. Capables de supporter une industrie locale pourtant parfois peu glorieuse (Iron Ladies, Bangkok Dangerous), ils n'en sont pas moins capables de rivaliser avec les blockbusters américains sur leur propre terrain.

Bangrajan, qui fait partie de la seconde catégorie, est typique de ce cinéma thaïlandais (voire asiatique comme le film d'action Shiri) qui surprend par sa maîtrise, la qualité de sa réalisation sans pour autant parvenir à offrir autre chose qu'une excellente série B.

Illustrant un fait historique qui vit le soulèvement de villageois thaïlandais contre l'envahisseur birman il y a plusieurs siècles, Bangrajan flatte sans aucun doute le sentiment nationaliste du spectateur thaïlandais. Mais si l'on fait abstraction de cela (ce qui est relativement facile pour un occidental, même si cette histoire n'est pas sans rappeler la résistance d'un certain village gaulois....), Bangrajan offre un spectacle fort divertissant et sincère.

Empruntant autant au film d'exploitation (pauvreté du scénario, personnages caricaturaux, manichéisme) qu'à la série Z avec ses images chocs (monceaux de cadavres, violence gratuite, effets gores, carnages à la pelle, ....) typiques d'un certain cinéma italien des années 70, Bangrajan ne s'embarrasse pas de bons sentiments. On retiendra surtout le quart d'heure final tout en excès et tout simplement jouissif par sa violence extrême.

Une excellente illustration de ce qu'aurait pu être un Vercingétorix réussi ou un Braveheart trash.

© Mars 2001