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Beast Cops

Gordon Chan & Dante Lam, 1998

avec Anthony Wong, Michael Wong, Taam Yiu Man, Kathy Chow, Roy Cheung, Sam Lee.

Juste un polar de plus ? Peut-être. Mais la présence d'Anthony Wong, Michael Wong et Roy Cheung sous la houlette de Gordon Chan laisse augurer du meilleur. Reste une ombre au tableau, la présence de Dante Lam comme co-réalisateur, tâcheron dépourvu de tout talent, comme le prouvera son Jiang-Hu, The Triad Zone.

Tung (Anthony Wong) est un policier corrompu, joueur, vulgaire et paresseux, de mèche avec les triades et notamment le clan dirigé par Big Brother (Roy Cheung). Mais l'arrivée d'un flic surnommé "Le roi des tueurs" (Michael Wong) et la fuite à l'étranger de Big Brother suite à un meurtre, vont perturber sa petite vie de flic minable.

Le problème de Beast Cops, et en même temps sa principale réussite, est sa distribution. Chacun des acteurs semble jouer son rôle habituel, celui dans lequel on a l'habitude de le voir ou dans lequel on s'attend de toute façon à le voir. Michael Wong se complaît dans son rôle de flic incorruptible et baroudeur (il n'y a qu'à voir son véhicule de l'armée américaine) et Anthony Wong dans celui du flic antinomique. Il en est de même pour Sam Lee qui a décidément bien du mal à se séparer de son rôle de bouffon branché. Les acteurs ne font référence qu'à eux-même et chacun semble faire son film dans son coin, indépendamment des autres.
Si les rôles ont quelque chose de caricatural, il reste que les acteurs sont tous excellents. Et heureusement car Beast Cops ne présente guère d'originalité. A vrai dire, la grosse première heure du film manque totalement de rythme et les scènes de violence (les machettes semblent très bien affûtées à Hong Kong !) dans la dernière partie viennent à point nommé pour nous sauver de l'endormissement. Et encore, remercions Anthony Wong pour sa performance ! Car tout est cousu de fil blanc dans ce film. Les romances sont téléphonées de même que le déroulement général. Le pire étant une conclusion moralisatrice sans surprises.

On se contentera donc des dernières vingt minutes, pendant lesquelles le film décolle un instant avant de s'écraser lamentablement. Mais là encore, on a l'impression de se faire rouler dans la farine par un réalisateur roublard qui aligne les clichés. La réalisation est certes bonne, mais cela ne suffit pas à faire passer la pilule.

© Septembre 2001