Navigation Cho-Yaba

 

Cinema
Chroniques

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/cinema.php3:4) in /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/chroniques/films/bkkdangerous.php3 on line 10
Bangkok Dangerous

BANGKOK DANGEROUS

Oxyde & Danny Pang, 2000

De plus en plus présente sur la scène internationale (cinématographiquement parlant), la Thaïlande ne parvient cependant pas à nous offrir autre chose que des films tout juste plaisants (Nang Nak). Bangkok Dangerous, quant à lui, sacrifie à la mode initiée à Hongkong et qui n'est qu'une caricature de son propre cinéma en même temps qu'une déplorable appropriation du pire du cinéma commercial américain (voir le lamentable Time & Tide comme exemple type de ce syndrome). Il fait, comme Iron Ladies, partie de ce que la Thaïlande a de moins convaincant à nous proposer.

Si le scénario, somme toute très simpliste, n'est pas spécialement à remettre en cause, on est, une fois de plus, atterré devant ce phénomène qui touche le cinéma asiatique et qui consiste à favoriser la forme au fond. Si la forme, pour un film, est d'une importance primordiale, c'est bien là une raison supplémentaire pour ne pas faire n'importe quoi. En voulant surfer sur la tendance clipesque affligeante par son vide sidéral, ce n'est pas du cinéma que l'on obtient mais un enfilade, dénuée de sens, d'images à la volonté esthétisante des plus déplaisantes.

Vaguement parsemé de quelques scènes plus classiques du genre (un double suicide notamment), Bangkok Dangerous évite de peu le naufrage complet. Présenté comme un film de pur divertissement par ses réalisateurs, il ne parvient même pas à la cheville de cet objectif.

Bangkok Dangerous est au cinéma ce que Daft Punk est à la musique. A savoir rien d'autre qu'une vaste entreprise lucrative et récupératrice qui favorise l'épat' à défaut d'intelligence.

© Mars 2001