Navigation Cho-Yaba

 

Cinema
Chroniques

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/cinema.php3:4) in /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/chroniques/films/bloodofrevenge.php3 on line 10
Blood of Revenge

BLOOD OF REVENGE (Meiji Kyokakuden - Sandaime Shumei)

Kato Tai, 1965

avec Junko Fuji, Koji Tsuruta, Toru Abe, Kanjuro Arashi, Kanbi Fujiyama, Yoshiko Nakamura, Minoru Ohki, Tetsuro Tamba, Masahiko Tsugawa, Shingo Yamashiro

Présenté par Patrick Macias comme "perhaps the definitive ninkyo eiga", Blood of Revenge est un film-archétype du ninkyou eiga. Sa construction, ses acteurs, sa mise en scène, tout en fait un modèle du genre - qui sera décliné un nombre incalculable de fois par la suite comme huit ans plus tard dans le Gendai Ninkyou Fumihito de Teruo Ishii.

Le scénario, on s'en doutera, ne laisse guère de place à la surprise, préférant l'efficacité grâce à sa linéarité et une exploitation des thèmes classiques du ninkyou représentés par un certain nombre de "valeurs" : loyauté, honneur, amitié, esprit de clan, ...
Deux clans de yakusa s'affrontent autour du contrôle du marche de la construction. Après le décès de son chef, un yakusa ingénieur (Koji Tsuruta) tente de ramener le calme et la paix entre les clans ennemis. Mais c'est sans compter sur ces derniers qui en ont décide tout autrement. De plus, l'ingenieur-yakusa tombe amoureux d'une prostituée (Junko Fuji, la fameuse femme yakusa de Red Peony Gambler, également de Kato Tai).

Les mauvais yakusa en costumes occidentaux, un déroulement lent jusqu'au sanglant final qui voit Koji Tsuruta affronter seul ses ennemis, un héros magnifie qui préfère son clan a l'amour, voilà quelques uns des éléments qui sont les pierres fondatrices de tout ninkyou eiga qui se respecte. Sur le fond comme sur la forme, Blood of Revenge pose toute les bases du genre : déroulement relativement lent, une touche de romantisme avec quelques scènes sirupeuses dans des décors de studio et une fin abrupte et violente. Cette dernière est d'ailleurs, comme souvent, le point d'orgue du film. On y voit Koji Tsuruta, torse nu et dos tatoue, pénétrer littéralement comme une flèche dans le repaire ennemi pour y transpercer de son sabre le chef.
Le petit plus de Blood of Revenge, outre de poser les bases du ninkyou eiga, est dans la rencontre entre l'ingenieur et son amante au milieu d'une poursuite lors de la scène finale - généralement cette scène se situe préalablement a l'affrontement final. Scène poignante ou le héros doit choisir entre l'accomplissement de sa vengeance - qui signifie également sa mort ou son emprisonnement, et une vie rangée auprès de la femme qui l'aime.

Grâce a sa distribution impeccable - Junko Fuji, Koji Tsuruta et Tetsuro Tamba, sa mise en scène qui ne l'est pas moins et son originalité, Blood of Revenge se pose en modèle d'un genre majeur du cinéma japonais qui reste très méconnu - voire ignore, en Occident.

 

© Mai 2002