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The Blood Rules

THE BLOOD RULES

Marco Mak, 2000

avec Michael Wong, Shooky Kwan, Jackie Lui, Lam Suet, Wong Tin Lan.

On prend les mêmes et on recommence (presque) ! Les amateurs de polars made in HK auront certainement remarqué la présence de trois des acteurs qui figuraient à l'affiche du très intéressant The Mission de Johnnie To. En fait the The Blood Rules reprend également plus ou moins la thématique de The Mission mais sans le traitement aussi original de Johnnie To. Il en résulte un polar assez peu novateur mais de très bonne facture et qui satisfera tout amateur du genre. Un petit film passé inaperçu et qui pourtant mérite mieux. En tout cas plus méritant qu'un Tokyo Raiders ou qu'un Fist Power.

Quatre truands décident de prendre leur retraite. Mais liens qui ce sont tissés entre eux ne se brisent pas facilement. Et puis ce dernier coup qu'on leur propose est d'une facilité telle qu'il leur permettra de partir chacun de son côté dans de bonnes conditions, au moins financières. C'est sans compter sur des complications de dernière minute : trahison du jeune coureur de filles et impétueux Q (Jackie lui, The Mission ) par appât du gain; le posé et professionnel Shoot (Lam Suet, The Mission) qui rêve des Bermudes et a du mal à cacher son amour pour la séduisante Jean (Shooky Kwan), elle même amoureuse de Mike (Michael Wong, The Final Option), le leader du groupe; mais ce dernier est marié et a un jeune fils. Les règles du milieu ne tarderont pas à n'être plus suivies par personne.

Si le traitement n'est pas neuf et le scénario éculé (histoire de coup qui foire et de loyauté trahie), l'intérêt de The Blood Rules réside principalement dans les relations entre les personnages. Triangle amoureux, amours non avoués et choix à faire alors que la situation se complexifie et la tension monte. Les problèmes individuels et internes au groupe les poussent à commettre des erreurs qui viennent s'ajouter à la trahison du commanditaire Uncle Lam (Wong Tin an, The Mission qui tient encore un rôle de goinfre ) et à la soif de revanche des victimes du vol ainsi qu'à l'acharnement d'un policier. C'est donc dans un climat de suspicion que chacun tente de s'y retrouver, d'échapper à la mort et d'accéder à son rêve.

Une ambiance très froide et presque aseptisée, renforcée par une image souvent bleutée, règne tout au long du film qui n'est pas sans rappeler The Mission. Mais ici la violence se fait parfois plus présente (des gunfights impressionnants) et graphique (voire stylisée à l'image du pré-générique) tandis que l'on sombre de plus en plus dans la tragédie annoncée. Autre point commun avec The Mission : une petite musique entêtante et récurrente mais nettement moins bontempi et énervante.

Les parties les plus intéressantes sont celles qui développent les problèmes individuels des personnages du groupe. Mike coincé entre sa vie de famille qu'il veut préserver et son amour pour la jeune Jean, qui elle ne supporte plus d'attendre que Mike fasse un choix entre elle et sa femme et qui se voile la face en se maintenant l'illusion d'un petit ami aux Etats-Unis. Situation cornélienne très bien traitée, avec une subtilité et intelligence rare dans ce genre de productions. Q qui ne peut subvenir aux besoins important de sa petite amie et se comporte en jeune parvenu mettant en danger la survie du groupe, et Shoot, amoureux incompris de Jean, qui aspire enfin à une vie au milieu de sa passion : les poissons.

On regrettera cependant une scène finale de combat à mains nues peu réaliste qui vient un peu gâcher la fin du film. Reste un excellent polar psychologique à ne surtout pas rater.