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City of Glass

CITY OF GLASS

Mabel Cheung, 1998

avec Leon Lai Ming, Shu Qi, Nicola Cheung, Daniel Wu.

Avouons le franchement, le seul intérêt de cette bluette HK, datant maintenant de quelques années, tient en son actrice principale, la très belle Shu Qi, que le public occidental a découvert récemment dans le Millenium Mambo de Hou Hsao Hsien, et a déjà érigée en nouvelle icône du cinéma asiatique.

L'histoire commence le soir du passage à la nouvelle année 1997. Nous sommes à Londres et un jeune couple, Vivien (Shu Qi) et Raphael (Leon Lai Ming vu dans Fallen Angels), se hâte d'arriver à l'heure pour le décompte final à Trafalguar Square. Las, très en retard, Raphael roule un peu trop vite et perd le contrôle de son véhicule. Nos deux amants ne verront jamais l'année 1997.
David, fils de Raphael, apprend par hasard la mort de son père en voyant le corps de ce dernier au journal télévisé. Sa mère refuse dans un premier temps d'y croire. Mais c'est bien son mari qui vient de mourir dans cet accident de voiture. Drame, interrogation, que faisait-il à Londres, et pourquoi était-il avec une autre femme.
David décide de se rendre à Londres pour récupérer le corps de son père. Il se retrouve nez à nez avec la seule bonne idée du film, Susie, la fille de Vivien. Raphael et Vivien étaient amants, sans que leur famille respective ne soit au courant. Suite à cette découverte, David et Susie sont obligés de se côtoyer quelques temps à Hong Kong, ville où les deux amants s'étaient construit un nid douillet. Ils n'auront de cesse de découvrir qui étaient réellement leurs parents.

Et Mabel Cheung, profitant de cette intrigue il faut le reconnaître légèrement originale, décide alors de nous dresser le portrait de Raphael et Vivien, deux jeunes gens typiques de Hong Kong, et à travers eux, de tenter un portrait de sa société à l'aube du passage à la rétrocession.
L'idée avait du bon, montrer comment deux jeunes gens s'aimant à la folie, peuvent être séparés par la vie, par la prison, les études de l'un en France, l'attente, la distance. Comment ils en viennent à construire chacun de leur côté une famille, pour finalement se retrouver par hasard, et s'aimer, malgré tout le reste. Vivre leur passion envers et contre tous.
On pouvait même imaginer montrer l'effet de ces révélations sur leur progénitures, la leçon qu'ils peuvent en tirer pour eux-mêmes, la chance de découvrir qui étaient vraiment leurs parents, mais non. Mabel Cheung prend complètement le parti de la bluette, du bon petit film de Hong Kong qui fera plaisir aux jeunes filles et aux garçons sensibles. Certes il le fait du mieux qu'il peut, aidé par Shu Qi qui fait le strict, mais strict, minimum, mais malheureusement, il ne fait pas plus.
On aurait aimer voir le Daniel Lee de Till Death Do Us Part aux commandes, ou mieux encore, Truffaut qui en aurait fait quelque chose de grand. (Comment ça il l'a fait avec Piccoli et Romy ? Oh pardon.)

© Brian Addav Avril 2002