Navigation Cho-Yaba

 

Cinema
Chroniques

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/cinema.php3:4) in /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/chroniques/films/dream.php3 on line 10
Dream of a Warrior

DREAM OF A WARRIOR

Juny Park, 2001

avec Leon Lai, Bong-jin Jin, Eun-hye Park, Tae-young Yoon.

Durant le festival du film d'action et d'aventures de Valenciennes tenu du 20 au 24 mars, un film coréen était présenté en compétition. Ce film c'est Dream of a warrior de Juny Park. Un film mêlant kung fu, science fiction et romance... il fallait s'en douter, le mélange ne fonctionne pas, et ce pour notre plus grand plaisir.

Le Dr Jang, brillant scientifique, a mis au point une machine permettant de voyager dans les vies antérieures. Il utilise sans hésiter sa fille, Rose, comme cobaye. La machine piégée par un terroriste envoie la jeune fille dans un monde médiéval et futuriste à la fois appelé Dilmon. Un mec qui passait par là, Dean, se voit confier la lourde tache de sauver Rose, devenue princesse dans ce monde imaginaire. Mais le méchant chef de l'armée, Shanil, convoite l'amour de Rose à des fins politiques...

Bon, autant le dire tout de suite, ce film est un véritable nanard. Dans le sens où ce navet fait rire involontairement. Le film est parsemé de dialogues délirants tout droit sorti d'un vieux StarTrek du style : le méta-conducteur a fortement ionisé le pseudo-inducteur à particule de Zorv. Vous voyez un peu le travail. De plus, la romance est ici présentée comme un clip de karaoké, furieusement kitch, où les protagonistes se serrent dans leurs bras et meurent ensemble alors qu'ils ne se sont jamais adressés la parole.
Il reste cependant intéressant de voir ce qu'ont apporté les jeux vidéos dans ce film qui y fait allégrement allusion. On retrouve, dans le look des personnages et leurs armes, les personnages des jeux Final Fantasy 8 (FF8) et même Soulcalibur. Le héros, Dean, ressemble à s'y méprendre à l'insupportable Squall avec sa grosse épée, personnage principal de FF8. On retrouve même le sosie de Taki, la femme ninja de Soulcalibur avec les armes de Voldo le sadomaso pour ceux qui connaissent. Mais voilà, ça n'apporte pas grand-chose de plus. Là où dans FF8, la science-fiction, l'heroic-fantasy et la romance se mariaient assez bien pour nous faire vivre une aventure avoisinant les 70 heures de jeux, son influence sur le cinéma est par contre catastrophique. Déjà que Final Fantasy 7 avait influencé le character design des personnages de Storm Riders jusqu'à leurs propres noms. On se retrouve ici, devant Dream of a Warrior, avec cette sensation que les producteurs, scénaristes et réalisateurs de science-fiction n'ont plus d'idées au point de venir piocher sans vergogne dans l'imagerie du jeu vidéo.

Pour conclure, Dream of a Warrior est un véritable nanard qui, malgré ses incroyables défauts, ses longueurs, sa mauvaise direction d'acteurs, son sujet bateau, nous fait passer un agréable moment de consternation et de fous rires communicatifs. Voilà donc un chef-d'oeuvre de la SF foireuse. Un navet incroyable qui mêle pour notre plus grand plaisir l'imagerie du jeu vidéo avec celle du karaoké. Formidable.
Le Dieu du nanard Nam Nai Choi peut se faire du souci, sa place est désormais convoitée.

1/5

© Tom.D Mars 2002