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Evil Dead Trap

EVIL DEAD TRAP

Toshiharu Ikeda, 1988

avec Fumi Katsuragi et Miyuki Ono

Les films d'horreurs en provenance du Japon sont souvent précédés d'une rumeur les présentant comme totalement fous. Si on a pu être récemment déçu par la nouvelle vague horrifique nippone, tous les espoirs sont permis pour des films au titre aussi attrayant que Evil Dead Trap. Mais force est de constater que Evil Dead Trap est loin de ce que l'on pouvait avoir entendu à son propos.

Une présentatrice d'une émission nocturne à la télévision reçoit une cassette vidéo montrant une femme se faire torturer. Grâce aux indices fournis par le film, elle se rend avec une équipe de télévision sur place. Sur l'ancienne base américaine désaffectée, les membres de l'équipe sont massacrés un à un par un mystérieux tueur.

Evil Dead Trap est en fait ce que l'on appelle un slasher movie. Il tire d'ailleurs son inspiration des films d'horreurs (américains pour la quasi totalité d'entre eux) et s'avère être finalement une sorte de condensé de la culture cinématographique de Toshiharu Ikeda.

L'influence la plus évidente est celle qui transparaît dans la titre, à savoir Evil Dead de Sam Raimi. Même budget ridicule et débrouillardise de rigueur, même mouvements de caméra subjective rapides et présence mystérieuse dans la forêt autour du lieu isolé. C'est ensuite la musique qui rappelle celle, bien connue, du Halloween de John Carpenter. C'est ensuite une suite de références plus ou moins bien digérées : le tueur est masqué à la Leatherface dans Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper et porte le poncho imperméable qui évoque le tueur de Vendredi 13. On a même le droit à une pincée d'Alien avec monstre baveux qui sort d'un corps et couloirs souterrains ainsi qu'à un zeste de Frère de Sang pour le thème de la jumalité. J'oublie ou passe un bon nombre d'autres clins d'oeils.

Bref, l'ensemble est certes très distrayant avec quelques scènes gores à la fois extrêmement bien réalisées (la scène d'ouverture avec un percement d'oeil comme dans Un Chien Andalou de Bunuel est particulièrement éprouvante) mais il manque une bonne dose d'imagination et d'originalité. Éléments que l'on trouve d'habitude dans les films d'horreur nippons et qui fait ici cruellement défaut en plus d'un manque de rythme certain.

Evil Dead Trap est à réserver aux fans de massacres qui n'ont pas envie de trop réfléchir ou d'être surpris.

© Janvier 2001