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Fear Faith Revenge 303

FEAR FAITH REVENGE 303

Somching Srisupap, 1999

avec Anada Everingham, Artid Ryu, Taya Rogers.

Il y a quelquechose de paradoxalement rassurant à voir ce genre de films. Ils ont la qualité (c'est bien la seule) de nous remettre les idées en place sur le cinéma asiatique et notamment sur celui dit "émergent", c'est-à-dire des pays comme la Corée du Sud et la Thaïlande.

La difficulté à se procurer et donc à visionner des films en provenance de pays comme la Thaïlande agit un peu comme un filtre ne nous laissant parvenir que les "meilleurs", en fait souvent ceux qui ont eu du succès en Asie ou qui sont plus ou moins calibrés pour aller à la pêche aux prix dans les festivals à l'étranger.

C'était le cas de Nang Nak (voir chronique), énorme succès dans son pays, qui avait heureusement la chance d'être un film intéressant même si pas tout à fait réussi. Visiblement, Fear Faith Revenge 303 a également bénéficié d'un très bon accueil en Thaïlande mais pour d'autres raisons. Celles qui font que le succès de ces films américains, produits visant un public de jeunes consommateurs peu regardants à la recherche un divertissement basique.

Cinq étudiants viennent d'intégrer l'école catholique la plus prestigieuse de Thaïlande, la St George's School. Par hasard, ils découvrent un mystérieux cas de suicides ayant eu lieu en 1952, incluant celui d'un jeune prince beau et talentueux. Intrigués, ils commencent à enquêter sur ce cas. Pour découvrir la vérité, ils font même appel aux pouvoirs supernaturels du spiritisme...

Remplacez les acteurs thaïlandais par des américains et vous obtenez une de ces productions de base comme on en a vu une flopée à la suite du succès de Scream. Sans une once d'intérêt ni d'originalité, Fear Faith Revenge n'est qu'une longue litanie de clichés. Une bande de jeunes genre aventuriers prépubères de la bibliothèque verte, un surveillant tyrannique mais finalement trop méchant pour l'être réellement, la fille du surveillant évidemment du même âge que nos héros et mignonne de surcroît, des meurtres passés mystérieux et un tueur qui commence à massacrer à la ronde.

Jusqu'au dénouement final sans surprise et d'une naïveté (scénaristique et graphique) rarement vue, tout n'est que du réchauffé : le coup du ouija et du surnaturel ne réussissant pas à insuffler la moindre vigueur fantastique ou véritablement horrifique au film. Tout retombe comme un soufflet.

Filmé aussi platement que peut l'être le scénario, Fear Faith Revenge est un supplice de 91 minutes, fuyez !