Navigation Cho-Yaba

 

Cinema
Chroniques

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/cinema.php3:4) in /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/chroniques/films/forbidden.php3 on line 10
Forbidden City Cops

FORBIDDEN CITY COPS

Vincent Kok, 1996

avec Stephen Chow

Déçu par Fight Back to School mais toujours aussi désireux de mieux connaître Stephen Chow, je me suis décidé à visionner Forbidden City Cops, une comédie loufoque en costumes.

Un policier, inventeur génial tendance savant fou, honte des policiers de l'empereur, travaille sous couverture comme docteur gynécologiste et file le grand amour avec sa femme. Lorsque qu'un complot visant à envahir la Chine provoque la mort de policiers impériaux et que l'empereur lui-même est kidnappé, c'est grâce à l'intervention hasardeuse et malgré lui de X que les choses rentrent dans l'ordre. Apprécié de l'empereur, il se trouve bientôt chargé d'une autre mission périlleuse.

Oublié, Fight Back to School ! Forbidden City Cops est une excellente comédie totalement délirante qui donne la part belle aux facéties de Stephen Chow qui, reconnaissons-le, est absolument fabuleux du début à la fin. Acteur talentueux, rien qu'une expression béate sur son visage suffit à provoquer l'hilarité générale. Mélangeant allégrement anachronisme, non-sens, humour "tarte à la crème" et parodie géniale, Forbidden City Cops compte parmi les comédies contonaises les plus intelligentes et hilarantes qu'il m'ait été donné de voir. Du grand art.

Evidemment, les allergiques à Stephen Chow ne supporteront pas longtemps ce film tant il est présent d'un bout à l'autre. Mais il arrive à maintenir un rythme comique sans baisse de niveau pendant toute la durée, ce qui n'est pas une mince affaire. Avouons qu'il est difficile de garder son sérieux face à un empereur chinois déguisé en alien du type Roswell ou à X faisant la démonstration de toutes ses inventions (absurdes sur le coup mais qui se montreront toutes d'une grande utilité par la suite).

Stephen Chow se permet même une petite pique envers les critiques et les remises de prix en une parodie à mourir de rire (parler de postmodernisme en évoquant le bris d'un bibelot avec ralenti à l'appui à de quoi clouer le bec aux critiques qui versent dans l'intellectualisme et qui cherchent des messages là où il n'y a en a pas). Comme d'accoutumée dans les comédies cantonnaises, on n'hésite pas à utiliser la violence. Ainsi des médecins sont massacrés, ainsi qu'un village, par des ninjas sanguinaires. Le tout contrastant avec l'utilisation de l'humour sans que soit fait le moindre cas des innocents tués. L'humour noir est aussi (voire surtout dans certains cas) une des flêches que Stephen Chow possède à son arc.

Une vraie comédie telle que seul Stephen Chow est capable de nous offrir. Si vous ne tombez pas sous le charme de la comédie cantonaise avec ce film, abandonnez tout de suite et faites-vous moine, ce ne devrait pas être trop difficile.

© Décembre 2000