THE FOUL KING

Kim Jee-woon, 1999

Un employé de banque, timide, immature et brimé par son patron, trouve un moyen de s'affirmer en devenant catcheur.

Les comédies traitant du sujet du petit employé mal dans sa peau qui trouve dans une activité quelconque un moyen de se réaliser ne manquent pas. Il est d'autant plus difficile d'en réaliser une qui sorte un peu du lot. The Foul King parvient, grâce en partie à la formidable performance de Song Kang-Ho (J.S.A., Shiri) à offrir un spectacle plaisant sans pour autant transformer l'histoire en un conte édifiant et moralisateur.

L'humour tient surtout du caractère profondément immature du héros, qui, quoi qu'il entreprenne, semble voué à l'échec. Toujours en retard au bureau, vieux garçon vivant chez son père et amoureux d'une de ses collègues, rien ne lui réussit. Jusqu'au jour où il devient un catcheur, spécialiste des coups bas. Les combats sont autant d'occasion pour la dérision et l'humour, rendant ces derniers plaisant, même si le catch n'est pas votre tasse de thé.

Évidemment, la fille de l'entraîneur est une jeune et jolie jeune fille et une relation va finir par se nouer entre elle et notre héros. Mais, là encore, c'est plus un prétexte comique puisque jamais le film ne s'étend longuement sur cette relation.

(Photo de Florent, retouchée par zeni)

Le plus intéressant est indéniablement la conclusion du film qui, sans mal se terminer, ne voit pas le héros devenir une star. Loin de là, il reste le même qu'auparavant, comme le prouve cette scène où il se fait humilier par son chef une dernière fois. Comme si cela venait confirmer le discours brutal du patron pour qui le monde est une jungle, seul le plus fort survit.

(Photo de Florent)

En bref, The Foul King est une comédie fort distrayante, loin de l'humour graveleux en vogue actuellement de l'autre côté de l'Atlantique et sans pour autant tomber dans le mielleux.

© Mars 2001