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Freeze Me

FREEZE ME (Furizu mî)

Takashi Ishii, 2001

avec Inoue Harumi, Tsurumi Shingo, Kitamura Kazuki.

Gonin est, pour moi, l'un des tous meilleurs polars des années 90. Autant dire que c'est avec impatience que j'attendais ce dernier film en date de Takashi Ishii, Freeze Me. Difficile pourtant de ne pas être déçu devant un film qui tombe rapidement dans le convenu et le prévisible.

Victime d'un viol collectif, et filmé en vidéo, par trois hommes, Chihiro a fui sa ville natale pour commencer une nouvelle vie à Tokyo. Cinq années après le drame, un des trois hommes la retrouve et l'oblige à devenir son esclave sexuelle en attendant l'arrivée des deux autres hommes....

Les thèmes de prédilections de Takashi Ishii se retrouvent tous dans Freeze Me. Thème du viol, de la femme prenant sa revanche sur la société et les hommes en particulier, salaryman qui bascule dans la folie suite à un licenciement, tout cela est présent dans Freeze Me comme cela l'est dans quasiment tous les films de Ishii.
Cependant, si le début du film instaure une ambiance franchement glauque, profondément malsaine, notamment par l'utilisation des hors champs, le reste ressemble à un banal drame un rien décalé. En fait, à partir du moment où Chihiro prépare véritablement les meurtres, le ton devient plus proche de la comédie que du drame - c'est principalement le cas de la troisième scène de meurtre . Touches d'humour franchement malvenues qui font retomber l'ambiance comme un soufflet. D'autant plus que le reste est totalement prévisible - relayée par une mise en scène qui devient plate, et aucune surprise ne viendra apporter un peu de piment à cette histoire.
Ishii semble avoir eu du mal à pleinement pénétrer la psychologie de son personnage, ou du moins, à nous faire pleinement ressentir ses motivations et ses tourments. Et comment une victime devient elle bourreau.

Ishii ne parvient qu'à éviter la complaisance et la provocation gratuite, mais le film ne décolle pas un seul instant. Il reste irrémédiablement collé au sol, et même l'excellente performance de Inoue Harumi n'arrive pas à réellement sauver l'ensemble de l'ennuyeux.

© Août 2001