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Full Metal Gokudo

FULL METAL GOKUDO

Takashi Miike, 1997

avec Tsuyoshi Ujiki, Tomorowo Taguchi, Shoko Nakahara, Ren Osugi.

Takashi Miike fait certes du cinéma, mais aussi du V-cinéma (films destinés uniquement au marché vidéo. Parmi ces derniers, beaucoup ne sortent pas vraiment du lot (Silver, Family), d'autres par contre sont de véritables et agréables surprises. C'est le cas de ce Full Metal Gokudo.

Un jeune yakusa est promu juste avant que son chef ne soit envoyé en prison pour avoir massacré d'autres yakusas. Lorsqu'il en sort, il est assassiné par les yakusas désireux de se venger, et son protégé avec lui. Le corps de ce dernier est acheté au marché noir par un chercheur qui en fait une sorte de Robocop yakusa.

L'idée des producteurs de ce film était très certainement de réaliser un pseudo Robocop à la sauce japonaise avec yakusas, sexe et violence. Mais certainement ne s'attendait il pas à ce Full Metal Gokudo. Il faut dire qu'en confiant la réalisation d'un film à Miike, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de conventionnel !
Et Full Metal Gokudo est un pur moment de n'importe quoi. Bourré de défauts, le film n'en demeure pas moins tellement barré et Z qu'il en devient un vrai régal. Takashi Miike n'y va pas avec le dos de la cuillère, annonçant les délires ultra violents de Koroshiya Ichi. Membres tranchés, homme sectionné en deux, transpercé de part en part par des balles, scène S.M., ... Le programme de Full Metal Gokudo est plutôt alléchant comme vous pouvez le constater. Il est donc d'autant plus dommage que le film ralentisse au bout d'une heure pour une grosse vingtaine de minutes d'une lenteur éprouvante et d'un vide absolu. Mais cela n'est au final pas grand chose face à l'humour déjanté du film. Outre la parodie de Robocop, Frankenstein - ou plutôt Frankenhooker, et autres films avec des êtres créés par l'homme, de nombreux petits détails font de Full Metal Gokudo une excellente comédie - comme un tatouage sur du métal à la perceuse. L'androïde est pourvu d'un sexe énorme, a des problèmes de court-circuit sous la pluie, doit effectuer des pas de danse pour éviter les balles et doit manger du métal pour se nourrir - à l'agonie, il avale la balle qu'on lui tire en pleine bouche pour reprendre des forces ! Le chercheur se promène en tenue de latex, parle en russe, construit un androïde femelle et tente de le réveiller en réalisant des attouchements judicieux,... A tout cela s'ajoute des effets spéciaux cheap tels qu'on en a rarement vu, encore plus mauvais que Androïde of Notre Dame, mais c'est cette fois avec une telle force parodique que l'on en rit sincèrement.

Full Metal Gokudo est exactement ce que devrait être tous les films de V-cinéma et ce qu'était le cinéma de HK à une époque : de l'inventivité, de l'humour, du n'importe quoi, de la violence, du sexe, ....

© Mars 2002