Navigation Cho-Yaba

 

Cinema
Chroniques

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/cinema.php3:4) in /mnt/116/sdb/a/4/zeni/acz/chroniques/films/guineapig4.php3 on line 10
Guinea Pig 4

GUINEA PIG 4 : Mermaid in a Manhole (The Guinea Pig: Manhole no Naka no Ningyo)

Hideshi Hino, 1991

avec Saiki Shigeru, Somei Mari, Rijuu Gou.

Hideshi Hino, dessinateur de manga, est de retour au commande pour une nouvelle adaptation d'un de ses mangas. Mais cette fois, Guinea Pig n'est plus simplement une suite d'effets spéciaux impressionnants mais une véritable et triste histoire d'amour impossible.

Un peintre trouve une sirène à l'agonie dans les égouts. Il la ramène chez lui mais la maladie continue à empirer. Le corps de la sirène se couvre de boutons purulents et celle-ci lui demande de la peindre dans ses derniers instants, en utilisant les pus pigmentés qui suintent de ses horribles blessures.

Mermaid in the Manhole est bien plus une histoire d'amour qu'un film gore, sans pour autant avoir qouique ce soit à voir avec La Petite Sirène. Si l'on excepte les scènes dégoûtantes de blessures suintant du pus ou des vers ainsi qu'une scène finale de découpage - filmée principalement hors champs, peu de gore dans ce quatrième épisode. Mais, une fois n'est pas coutume, ce Guinea Pig est doté d'un véritable scénario sans une once d'humour, comme dans le précédent (He Never Dies).
Évidemment, le fait que le film soit destiné au marché de la télévision par câble et à la vidéo, fait que parfois la réalisation est très moyenne et que l'ensemble souffre parfois un peu des limites ainsi imposées. Certaines scènes, notamment celle des vers sortant des blessures, sont un peu longues bien que très glauques. Mais le film est totalement dépourvu de connotations sexuelles ou de véritables scènes de violence, ce qui ce fait à la faveur de l'ambiance générale et contribue à la curieuse et désagréable impression que des vers gluants ne vont pas tarder à vous ramper sur le corps. Cette histoire d'amour purement platonique se place dans un univers qui tient plus de Cronenberg (La Mouche) que dans le gore pour le plaisir du gore. Ce qui n'empêche pas que l'on est très proche du dégoût par certains moments, et certainement plus que ce qu'aurait provoqué des effets spéciaux sanguinolents.

Avec ce quatrième épisode, Hideshi Hino prouve qu'il n'est pas seulement un très fin stratège en marketing - les premiers Guinea Pig faisaient tout pour se faire passer pour des snuff movies, mais également un très bon réalisateur.

On notera enfin la présence plutôt surprenante de Riju Go, acteur mais surtout réalisateur du remarqué La Chanson de l'Eléphant.

 

© Février 2002