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Kabhi Khushi Kabhie Gham

KABHI KHUSHI KABHIE GHAM

Karan Johar, 2001

avec Amitabh Bachchan, Jaya Bachchan, Shah Rukh Khan, Kajol, Hrithik Roshan, Kareena Kapoor

Au festival du film d'action et d'aventure de Valenciennes (du 20 au 24 mars 2002), nous avions droit à une bonne surprise, la projection du nouveau film de Karan Johar. Le réalisateur de Kuch Kuch Hota Hai nous livre ici une comédie musicale mélodramatique sur les conflits entre générations, entre tradition et rebellion.

Yashovardhan Raichand et son épouse Nandini ont la vie facile en Inde, ils n'ont aucun souci d'argent. Ils élèvent leurs deux enfants Rahul et Rohan dans le respect des valeurs, du patrimoine et des traditions de leur famille. Leur père, Yash, est comme Dieu dans leur maison. Il ne peut être contre-dit. Cependant, Rahul tombera amoureux de Anjali, une fille de Dehli qui n'est pas du même rang que la famille Raichand. Ce qui sera à la base d'un conflit entre Rahul et son père.

Voilà un peu la trame. Ce qui est étonnant avec ce film, c'est qu'il sent le fric à plein nez. Les Raichand roulent sur l'or. On les voit dans leurs voitures, Mercedes, Ferrari... frimer à l'entrée du lycée. Lycée qui se trouve à Londres, et où le frère de Rahul, Rohan part faire ses études. Bouffis d'arrogance, on fait la connaissance de ces indiens friqués frimeurs. Cela fait un peu penser à la série télé Beverly Hills pour le fric, mélangé avec les Feux de l'Amour pour son côté mélo. Mais tout ceci avec un réel talent de mise en scène. Bien sûr, la différence de culture fait que l'on a parfois des rires de consternation, surtout quand on voit les acteurs avoir les cheveux dans le vent continuellement. Vont-ils attraper un rhume ? et bien, non, ce sera une conjonctivite à la place. Les yeux rouge écarlate près de la moitié du film, les acteurs après moultes danses éxotiques dont une au summum du kitch sur fond de pyramides, pleurent toutes les larmes de leur coeur.
Et ce qui est d'autant plus étonnant, c'est que cette maladie, la conjonctivite, se transmet même via l'écran. Et l'on se surpend à avoir nous aussi les yeux rouges... on se dit alors pour se rassurer que c'est parce que le film avoisine les 3h40 et que, forcément, ça use les yeux. Mais ce serait un manque de foi de ne pas s'avouer que l'on est pris par l'histoire et que ce mélo nous prend à la gorge. Il faut évidemment passer outre nos préjugés envers le cinéma indien, qui reste toujours un monument du kitch. Mais une fois ces préjugés envolés, c'est un réel bonheur que de voir évoluer cette famille devant nos yeux émerveillés par tant de couleurs chatoyantes. Kabhi Khushi Kabhie Gham, c'est du cinéma avec paillettes comme il est rare d'en voir de nos jours en Occident. De plus quand on commence à apprécier ce cinéma, on a du mal à arrêter. Et la joie de revoir nos acteurs et actrices fétiches ne peut être que difficilement contenue. Pour ma part, j'adore voir danser Rani Mukherjee... que l'on voit malheureusement trop peu dans K3G (le diminutif du film) tout comme c'était le cas dans Kuch Kuch.

Le cinéma indien, c'est du plaisir pour les yeux. Et K3G est un des fleurons de ce cinéma. A voir absolument. C'est, en tout cas, une excellente première incursion dans cet univers si particulier qu'est la comédie musicale indienne.

4/5

© Tom.D Avril 2002