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Kichiku

KICHIKU

Kazuyoshi Kumakiri, 1997

avec Sumiko Mikami, Shunsuke Sawada.

Premier film du jeune réalisateur de 23 ans Kazuyoshi Kumakiri, Kichiku a du mal à affirmer une quelconque originalité. Entre fascination pour les mouvements d'ultra-gauche des années 70 et un goût souvent facile pour la provocation, Kazuyoshi Kumakiri ne parvient jamais à trouver un juste équilibre.

Le leader d'un mouvement estudiantin d'extrême gauche est emprisonné et se suicide peu de temps après. Cependant, les membres du groupes s'entre-déchirent pour le leadership et l'attitude à adopter, dans une dérive qui vire au carnage pur et simple.

En dépit des efforts du réalisateur pour apporter une teneur politique au film, notamment par l'intermédiaire de diapositives d'archives qui défilent au début, Kichiku tient plus du banal film gore qu'autre chose.
L'image donne à penser qu'il s'agit d'un film tourner à l'époque des faits, dans les années 70, mais on est en droit de se demander s'il s'agit vraiment d'un acte conscient. Le reste pâtit du manque d'expérience net du réalisateur qui se perd souvent dans des effets convenus et inappropriés.

La première partie est lente et longue, avant que l'on aboutisse à une scène mémorable au cours de laquelle la petite amie du leader décédé, explose la boîte crânienne d'un des membres au fusil à pompe lors d'un procès rapide et à l'issue déjà connue. Elle dévore ensuite le cerveau à même le crâne avant de se lancer dans la découpe du sexe d'un autre membre ! Le reste est à l'avenant, une spirale de folie et de violence.

Le réalisateur échoue à donner une véritable substance à son film et surtout à développer l'idée de départ, si tant est qu'il ait eu une. Il semble avoir voulu exprimé l'extrémisme des idées par un extrémisme plus visuel, concrétisé par le gore. Il dénonce l'extrême-gauche comme une voix sans issue, vouée à l'échec (l'annihilation du groupe), ne pouvant survivre sans la présence du "leader éclairé".

Plus de sérieux et de sobriété auraient sans nul doute contribué à faire de Kichiku un véritable film politique et subversif. L'immaturité de son réalisateur en fait un film d'étudiant impulsif et énervé.

© Août 2001