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Let it Be

LET IT BE

Hugo Ng, 2000

avec Tommy Wong, Carrie Ng, Anthony Wong

Film complétement nul ou simplement raté ? C'est un peu la question que l'on se pose à la suite de la vision de Let it Be de Hugo Ng qui nous avez déjà offert The Jail of No Return et que l'on connait plutôt en tant qu'acteur.

Let it Be constitue en quelque sorte un film appartenant au genre très particulier du "non sens" mais sans sa dimension comique habituelle. C'est ce qui fait en partie de ce film un film intéressant bien que raté.

Débuter par un rêve est déjà quelque chose de déroutant pour le spectateur mais lorsque celui-ci est le rêve d'un personnage sans aucune importance au cours du film, cela apparaît très vite vain et sans cohérence. On retrouve certes dans ce rêve des éléments qui trouvent un écho plus tard mais ni l'expilication ni la justification ne viennent (l'enfant avorté, le présentateur de télévision et ses intervention dans le style philosophie de comptoir). Vous pouvez donc prendre le film en cours sans pour autant avoir à lire ce que certains journaux range sous le titre "Si vous avez raté le début".

Le film devient ensuite nettement plus cohérent avec Chung Nan qui séduit Ching Lau, un mari volage, afin de s'approcher de la femme de ce dernier, de laquelle elle est amoureuse. Chung Nan détruit rapidement le couple (avec un enfant) déjà mal en point et Ching, perdu et sous le choc va chercher conseils auprès de son ami Wai Lan, psy (A. Wong, très convaincant).

La description du couple homosexuel qui se forme entre Chung Nan et Shun, la femme de Ching est subtile et évite le graveleux comme c'est souvent le cas dans les films de HK. En dépit d'un personnage du gosse raté (trop mature), l'ensemble reste très sérieux et reste la seule réussite du film. En effet, le reste est gaché par une fin presqu'aussi incohérente que le début (même si, en définitive, on retourne à la famille et le couple se reforme grâce à l'escapade de la femme de X) et surtout par une volonté de filmer à la manière des succés 2000 à HK : Tokyo Raiders en tête, Jingle Ma comme accusé principal. Et pourquoi Anthony Wong se retrouve-t-il déguisé en bonne soeur au début du film ? C'est unn des éléments surréalistes qui parsèment le film.

Bref, Hugo Ng, s'il ne passe pas totalement à côté de son sujet grâce notamment à ses acteurs, tous excellents, tente de manière trop simpliste de rendre son film commercialement abordable en dépit du sujet délicat, surtout à Hong Kong. Malheureusement, le fait d'accoucher d'un film qui oscille entre la comédie cantonaise et le film sérieux détourne les deux publics potentiels du film et l'hybride obtenu a peu de chance de convaincre qui que ce soit. Dommage.

© Janvier 2001