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Monday

MONDAY

Sabu, 1999

avec Shinichi Tsutsumi, Ren Osugi, Yasuko Matsuyuki, Masanobu Ando, Susumu Terajima, Tomorowo Tagushi.

De Sabu, acteur venu à la réalisation, j'avais déjà pu découvrir Postman Blues et DANGAN Runner, deux films qui ne m'avaient que très modérément enthousiasmés. Avec Monday, si Sabu ne s'éloigne pas franchement de ses films précédents - on y retrouve notamment Shinichi Tsutsumi, il signe néanmoins une comédie maline et sociale, et certainement son meilleur film (bien que n'aillant pas vu Unlucky Money).

Un salaryman se réveille un lundi matin dans un hôtel. Il a tout oublié de son week-end mais peu à peu, à mesure que son regard se pose sur certains objets de ses poches, il reconstitue son passé et prend conscience de sa situation actuelle.

Si l'ensemble reste extrêmement ancrés dans le genre comique avec tout ce que cela entraîne : parodie, jeu sur les codes et les genres, et scènes décalées - une veillée funéraire totalement hallucinante, Monday est surtout le regard de Sabu sur la société japonaise.
Le personnage principal est un salaryman qui va se saouler et commettre des actes répréhensibles dans cet état. Il n'y a pas besoin d'avoir été au Japon pour savoir que les salarymen qui se saoulent régulièrement n'est en rien un épiphénomène. Sabu trouve le ton juste pour décrire l'état de cet homme tout à fait ordinaire, qui se rend soudain compte qu'il vient de détruire sa vie, et d'autres par la même occasion, à cause de l'alcool.
Mais le film semble ensuite flotter un instant, avec quelques longueurs, lorsqu'il devient une comédie assez classique qui réserve cependant quelques moments véritablement hilarants - on retrouve avec bonheur un Susumu Terajima toujours aussi excellent.
Heureusement, Sabu réserve une fin tant surprenante qu'inattendue et qui revient à des thèmes plus sérieux et où le personnage principal devient un véritable porte-parole du réalisateur. On assiste ainsi à une critique, quoique assez superficielle, des médias et un laïus, plutôt déstabilisant vu le contexte et la forme qu'il prend, sur les armes.
En fin observateur de la nature humaine, Sabu parvient à analyser avec humour la descente aux enfers d'un homme ordinaire, sans tomber dans le panneau de la démagogie à la Chute Libre.

 

© Octobre 2001