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La Porte de l'Enfer

LA PORTE DE L'ENFER

Teinosuke Kinugasa ,1953

avec Kôtarô Bandô, Kazuo Hasegawa, Tatsuya Ishiguro, Yataro Kurokawa, Machiko Kyô, Kikue Mohro, Koreya Senda, Gen Shimizu, Jun Tazaki, Kenjiro Uemura, Isao Yamagata.

En plein Shogunat, quelques seigneurs mènent une révolte contre l'empereur et encerclent le palais. Môritô (Kazuo Hasegawa) est chargé d'escorté une femme, Kesa (Machiko Kyô), qui doit faire distraction pendant que la fille de l'empereur est évacuée en un lieu sûr. Après l'écrasement de la révolte, Môritô, pour être récompensé de sa bravoure et de sa loyauté, se voit offert la possibilité de formuler un vœux. Il demande la main de Kesa. Malheureusement celle-ci s'avère être déjà mariée à un officier, Wataru (Isao Yamagata).

Ce film de 1953 se distingue particulièrement par un travail impressionnant sur la photographie et les couleurs. L'image est magnifique, le ton toujours juste. C'est un véritable festival de couleurs sans cependant que jamais cela ne se transforme en une kermesse kitsch. Surtout, Kinugasa a su trouver le bon dosage pour ne pas saturer le spectateur de belles images uniquement, en contant une histoire d'amour, de passion folle qui va droit à la tragédie.

Kesa ne peut décemment accéder aux désirs de Môritô qui s'enfonce dans sa passion voire dans la folie, aveuglé qu'il est par son amour fou pour Kesa. Prêt à tout pour l'obtenir, il ne réfléchit plus aux conséquences de ses actes. Peu à peu, lentement, l'inévitable se rapproche.

Magnifiquement filmé, on suit la déchéance de cet homme aux faiblesses bien humaines qui s'avilit par amour pour une femme le dédaignant. Il ne comprendra son erreur et son aveuglement qu'une fois le drame désamorcé. Mais il est déjà trop tard. En évitant le bain de sang et choisissant une fin plus posée, Kinugasa fait le bon choix. La détresse de Môritô n'en ressort que mieux.