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Purple Storm

PURPLE STORM

Teddy Chan, 1999

aavec Emil Chow, Josie Ho, Gam Gwok Leung, Daniel Wu.

Le service des Anti-Terrorist Forces (ATF) du superintendant Mi La (Emil Chow Wah-Kin) doit affronter une menace terroriste d ’envergure.Un ancien Khmer Rouge du nom de Soong (Gam Gwok Leung, qui me fait penser à Wesley Snipes dans Demolition Man) devenu une sorte de terroriste illuminé et mégalomane, rêve toujours de faire triompher la Revolution Khmer Rouge. Aidé d’un groupe de fidèles, il a mis au point une arme organique mortelle, le Ricin-X, qu’il compte épandre sur une large zone. Lors d ’une opération à Hong Kong, un de ses hommes, Todd (Daniel Wu Yin-Cho), est grièvement blessé et récupéré par l ’ATF. Totalement amnésique, Mi La décide de lui construire une fausse identité et lui fait croire qu’il est un agent travaillant sous couverture qui a infiltré le groupe de Soong. De nouveau au contact des terroristes, des bribes de souvenirs de sa réelle identité lui reviennent en mémoire.

On sait le cinéma de HK dans une mauvaise passe qui commence, par ailleurs, à s’éterniser un peu trop. Ces derniers temps, quelques films ont tenté de renouer avec le succès commercial (Stormriders, A man called Hero sont emblématiques de ces tentatives) en utilisant des recettes basiques (certains diront américaines) : de l’action, des effets spéciaux et un casting attractif au détriment du plus important, le scénario. On peut certes se demander s’il est encore possible de faire du cinéma à HK en ayant un véritable projet cinématographique sans faire de l’adaptation au cinéma de l’univers des jeux vidéos. Cela est un débat certainement passionnant mais revenons à Purple Storm.

Le film utilise lui aussi des recettes connues mais beaucoup plus fréquentables, à savoir le genre policier réaliste allant de Police Story à l’ensemble des films prenant les exploits du SDU ou de l’OCTB comme base. Mais si l’action est présente dans Purple Storm avec quelques scènes très réussies et admirablement tournées, elle n’est pas l’objet principal du film (on se souvient que The Final Option de Gordon Chan avait suivi la même voie). Le déchirement intérieur de Todd entre ses deux identités, à la limite de la schizophrénie, est magnifiquement exploité et fait du film une réussite ou du moins, une très bonne surprise. Découvrant que son identité d’agent de police est fausse et dégoûté par sa véritable identité, il tente de se réinventer une identité alternative correspondant à ses aspirations. Enfin, le film exploite également un thème nouveau, pourtant d’importance dans l’histoire de l’Asie, la révolution Khmer Rouge et le génocide du peuple cambodgien. Si dans le passé,certains films avait déjà exploité des faits tels que la guerre du Vietnam (Bullet in the head de John Woo), ici, il est donné plus d’importance à cette période sombre de l ’histoire du Cambodge. Cependant, le film n’est pas un film politique et reste un film policier, d’action. Il est tout de même étrange qu’il ait fallu attendre la rétrocession de HK à la République Populaire de Chine pour voir apparaître ce thème dans un film. Notons pour finir, la présence voire la révélation de l ’actrice Josie Ho qui malgré le peu de mots qu’elle prononce, arrive à chaque fois à imposer sa présence.