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Samurai Fiction

SAMURAI FICTION

Nakano Hiroyuki, 1998

avec Kazama Morio, Fukikoshi Mitsuro, Hotei Tomoyasu.

Nakano nous propose sa vision fantaisiste et "rock" de l'époque Tokugawa (1696) en prenant Hotei, star de rock nippone comme acteur principal et comme compositeur de la musique du film.

Kazamatsuri (Hotei) dérobe un sabre de cérémonie à un dignitaire du Shogun. S'en suit une sorte de road movie médiéval où Kazamatsuri est poursuivi par le colèrique et assoiffé de vengeance Heishiro (Fukikoshi), héritier du dignitaire. Lui-même étant poursuivi par des ninjas envoyés par son père pour l'empêcher d'affronter Kazamatsuri. Au cours de sa poursuite, Heishiro est recueilli par le ronin Hanbei Mizogushi (Kazama) qui vit retiré avec sa fille adoptive Koharu.

Samurai Fiction a de quoi dérouté quelque peu principalement par l'accompagnement musical sous forme de riffs de guitare électrique. Tourné en noir et blanc, le film ne manque cependant pas de fantaisie et ce road movie (les personnages ne cessent de courir) tourne souvent à la comédie par la présence de personnages typés et plutôt atypiques dans ce genre de films, à savoir le film de sabre. On pense à Kitano et le traitement qu'il inflige à ses personnages de yakusas. Très rythmé (changements de plans incessants), le film est un pur divertissement émaillé de quelques combats au sabre où perce toujours une sorte de second degré (Heishiro s'entraîne durement à lancer des pierres pour vaincre Kazamatsuri) notamment du fait de la personnalité très naïve et emportée de Hireisho. Kazamatsuri représente exactement l'inverse, ne laissant jamais tranparaître ses sentiments (les motifs du vol du sabre restent obscurs) et, sûr de sa supériorité au sabre, il se veut libre et indépendant. Totalement indifférent à tout ce qui l'entoure, il ne semble que traverser le film, à la manière des grands espaces vides qu'il parcourt tandis qu'autour de lui tout le monde s'agite frénétiquement.

Nakano signe un film intéressant mais qui est un peu trop superficiel et hésite trop souvent entre le film de sabre et la franche comédie. On est trop souvent plus proche du clip que du film, renforçant encore cette image surfaite et tape à l'oeil. Le film aurait gagné à un peu plus de sérieux dans la construction