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Shanghaï Express

SHANGHAÏ EXPRESS (The Millionaire's Express)

Samo Hung, 1986

avec Samo Hung, Yuen Biao, Eric Tsang, Rosamund Kwan, Richard Ng.

Un western asiatique, voilà ce que semble être Shanghaï Express. Samo Hung en reprend un à un tous les codes et les personnages : la bande de méchants aux mines patibulaires, les prostituées, la ville isolée qui n'existe que par sa gare, le chemin de fer, le shérif, le fédéral ... On échappe seulement aux indiens ! Mais pas au reste : braquage de banque, explosion des voies de chemin de fer et poursuites à cheval.

Évidemment, il n'est cependant pas question pour Samo Hung de copier Sergio Leone, loin s'en faut. Plus qu'un western, Shanghaï Express tourne très vite au Vaudeville : gags éculés, adultère excusée par l'obésité de l'épouse, personnes cachées dans les placards, invention d'histoire fantaisistes... Ainsi le passage dans la chambre d'hôtel est un grand moment de café-théâtre! Probablement le meilleur passage du film. En outre, la plupart des personnages sont totalement caricaturaux (les japonais, les prisonniers).

Il ne faut déjà pas chercher spécialement l'originalité pour apprécier un Vaudeville mais quand en plus on y ajoute l'humour de Samo Hung (qui en doute ?), je n'ose même pas vous raconter le niveau qu'atteint ce film dans la comédie. Si vous riez à ça, c'est bon, vous pouvez vous faire la totale des De Finés.

Non content de transformer ce qui, au départ, était une idée sympathique (un western asiatique) en une vaste bouffonnerie, Samo Hung se montre particulièrement avare dans sa spécialité, à savoir les bastons de kung-fu. En effet, malgré quelques cascades impressionnantes mais trop rares, le film n'offre finalement qu'une unique vraie scène de bagarres, la scène finale.

Samo Hung rate donc totalement sa tentative de transformer un genre classique du cinéma américain en l'adaptant à la sauce HK. Non seulement cela, mais il ne parvient même pas à réaliser un film intéressant en soi, loin de ses modèles. Il ne garde que le décor du western pour y faire jouer une comédie plutôt mauvaise. Dommage.