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Siberian Express

SIBERIAN EXPRESS

Haruo Mizuno, 1996

avec Rino Katase, Takanori Kikuchi, Agathe Morechand, Shelley Sweeney, Frank O'Coner, Philip Silverstein, Shigeru Shimeno, Kazuaki Nishida, Haruo Mizuno.

On peut légitimement se demander si Siberian Express ne sortirait pas vainqueur du concours du plus mauvais film jamais fait. Il a en tout cas tout les atouts nécessaires pour sortir gagnant d'un tel concours.

En 1941, dans le transsibérien, plusieurs individus de différentes nationalités se dirigent vers la Mandchourie. Mais des meurtres ont lieu et un groupe de trois militaires japonais va peu à peu découvrir les raisons de ces assassinats ainsi que les coupables.

On ne peut pas dire que les intentions de Haruo Mizuno soient véritablement mauvaises - ce dernier ayant vécu les horreurs de la guerre étant jeune, il tente d'inculquer un sentiment pacifiste à la jeunesse japonaise. Le film en revanche, l'est. En tentant de résumer la complexité du second conflit mondial en réunissant et en confrontant des individus de différents pays impliqués dans ce conflit dans un train est tout de même très, trop simpliste. D'ailleurs, les images d'archives au début et à la fin du film renforce encore la vacuité et le vide sidéral du propos de Mizuno.
Le film de Mizuno - produit par lui même et dans lequel il interprète un des personnage principaux, est un huis clos qui s'inspire énormément des romans d'Agatha Christy - Le Crime de l'Orient Express pour être précis, et dans lequel un général japonais (Haruo Mizuno) zen et pacifiste résout toutes les intrigues en restant assis sagement dans sa cabine. Un mélange d'Hercule Poirot et de Sherlock Holmes en quelque sorte.
Si encore Mizuno n'était qu'un mauvais scénariste, passe encore. Mais c'est un réalisateur exécrable, un acteur très moyen qui de plus s'est entouré d'acteurs plus mauvais les uns que les autres. Rarement un film m'est apparu aussi mal joué et réalisé. Passons sur les tentatives désespérées de quelques scènes esthétiques qui tombent dans le mélodrame le plus convenu ou encore les dialogues d'une banalité si affligeante qu'ils en deviennent presque indécents - notamment avec le juif et la hollandaise et leurs familles massacrées par les allemands, ou des simplifications historiques surprenantes. Et c'est sans parler des paroles moralisatrices du genre "la guerre, c'est pas bien", "tous les militaires ne sont pas belliqueux".

Plus éprouvant que l'intégralité d'un voyage en transsibérien, le film de Mizuno est une véritable torture, un caprice de réalisateur sans talent qui a visiblement dépensé toute son énergie créatrice à américaniser son nom - Mike Mizno. Et dire qu'il y a deux séquelles !

© Avril 2002