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St John Wort

Saint John's Wort (Otogiriso)

Shimoyama Ten, 2001

avec Kyouichirou Saitou, Megumi Okina, Reiko Matsuo, Kouji Ookura, Minoru.

Tom.D continue inlassablement son exploration du genre le plus à la mode au pays du soleil levant, le film d'horreur. Avec St John's Wort c'est de plus tout une culture du jeu video qui se retrouve transposée à l'écran.

Kohei et son ex-petite amie Nami s'en vont explorer pour les besoins d'un jeu vidéo une maison lugubre gardée par un concierge dont Nami a hérité. Un jeu vidéo que Kohei développe aidé de Shinichi le programmeur et Toko la graphiste. Nami découvre dans cette maison quelques vestiges de son enfance. L'ancien occupant n'était autre que Kaizawa Saichi, peintre tourmenté, et père de Nami. C'est en découvrant une photo que Nami apprend qu'elle a une soeur jumelle... Mais qui est donc le mystérieux concierge ?

Vous vous en doutez le plus intéressant dans ce film n'est pas le scénario. Mais plutôt le traitement de l'univers du jeu vidéo type "survival horror". On retrouve dans St-John's Wort, des éléments propres à la série des Resident Evil (Bio Hazard au Japon) et autres Silent Hill. Deux séries de jeux vidéo qui caractérisent à eux seul le genre de jeu qu'est le survival horror. En fait, dans St-John's Wort, les protagonistes réalisent ce que l'on fait dans un jeu vidéo de ce type. C'est-à-dire : ouvrir une porte, fouiller la pièce, trouver une clef pour ouvrir une nouvelle porte. Des éléments de l'intrigue se glissant durant la fouille des pièces ou la transition entre les portes. Mais le véritable intérêt de Resident Evil était de créer un effet de stress au moment où la porte s'ouvrait, flingue à la main prêt à tirer sur le zombi ou autres difformités se cachant derrière la porte en question. Mais voilà, dans St-John's Wort, on ne fait que chercher des clefs, des indices sur l'enfance de Nami, aucun monstre à l'horizon. On est loin, bien loin du trip que peut procurer la vision du lynchage des pseudo-zombis de Ghost of Mars, le dernier film de John Carpenter, qui lui, s'inspire véritablement du survival horror tout autant que du quake-like.
Néanmoins dans St-John's Wort, on retrouve des cadrages astucieux qui font immanquablement penser à Resident Evil, de plus le hall d'entrée est quasiment la réplique de celui du premier opus de Bio Hazard. Le réalisateur a même eu la bonne idée d'utiliser un style particulier d'ellipse, l'avance rapide en direct, comme la touche qui permet de faire sauter des dialogues ou autres cinématiques. Ainsi que la bonne idée de faire deux fins alternatives comme c'est souvent le cas dans les survivals horror.

En conclusion St-John's Wort est un film qui souffre d'être trop sage. Ici, contrairement à un survival horror, on ne voit que les petites scènes de cinématique, phases de dialogues interminables avant le grand frisson, sauf qu'ici le grand frisson n'arrive pas. Et c'est bien cela qui fait la différence avec un jeu vidéo, après le blabla et quelques suées, on tire dans le tas.
St-John's Wort est finalement comparable aux premiers jeux sur Playstation où le seul intérêt était de contempler les belles images que l'on voyait à l'écran. Dommage.

2/5

Texte © Tom.D, Janvier 2002