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Stereo Future

STERO FUTURE

Hiroyuki Nakano, 2001

avec Kumiko Aso, Akiko Monou, Masatoshi Nagase, Tamaki Ogawa, Naoto Takenaka.

Plutôt emballé par le premier et précédent film de Nakano Hiroyuki, Samouraï Fiction, j'en attendais beaucoup de cet "épisode 2002", Stereo Future. Mais il semble que Nakano ait passé plus de temps à chercher des anagrammes de SF qu'à réfléchir à son film.

Un acteur moyen, Keisuke, aime une femme muette, traductrice. Cette dernière rencontre un chercheur en écologie d'origine sud-américaine. Un ancien ami de Keisuke sort de prison et revient le voir.

Difficile de résumer Stereo Future tant ce dernier est un film creux. Aussi creux et vide de sens que son esthétique travaillée et trop finement ciselée. En misant tout sur le visuel, la plastique des prises de vue, des décors postmodernes et aseptisés ou des couleurs vives et tranchées, Nakano ne réalise pas un film mais une longue publicité aussi ennuyeuse que totalement insupportable.
Il a beau tenter à nouveau le coup de l'humour, Stereo Future est écrasé par son propre esthétisme et les quelques scènes comiques ne suffisent pas à remettre à flot le film qui coule imperturbablement. Et ce qui apparaît comme une critique des studios, des acteurs mégalomanes ou de certains réalisateurs reste très convenue.
Et que penser du discours évident, constitué de lapalissades - "l'homme n'a que deux choix, le bon et le mauvais" pour résumer, et de bons sentiments écologiques. Oui, l'homme est en train de détruire la nature. Oui, il existe des solutions pour remédier à cet état de fait. Non, le film de Nakano n'a rien d'un réveil pour des consciences endormies. Au contraire, sa naïveté et ses jolis plans de forêts vous donne envie de faire une vidange sauvage en pleine nature - tout comme Les Nuls balançaient un steack à la face de la fille de la publicité pour les produits laitiers. Ce que nous décrit Nakano est un monde comme à l'intérieur d'une bulle où tout semble possible. Mais il en oublie trop souvent la triste réalité des choses si ce n'est dans un passage-alibi, ou il critique le lien entre télévision et annonceurs. Mais c'est comme la publicité qui joue avec l'esprit subversif pour mieux le récupérer.

On peut faire comme Nakano est s'amuser avec les initiales SF. Sans Façon me vient à l'esprit. Comme c'est étrange.

http://www.stereofuture.com/

© Février 2002