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The Suspect

Ringo Lam, 1998

avec Louis Koo , Simon Yam, Ray Lui, Julian Cheung Chi-lam, Eric Moo, Ada Choi .

Après les Etats-Unis, c'est aux Phillipines que Ringo Lam est allé tourner. Juste après Full Alert et avant The Victim, Ringo Lam met en boîte un polar très sympathique appelé The Suspect. Dans un pays d'asie imaginaire, Don Lee (Louis Koo), un tueur de HongKong, sort de douze années de prison pour assassinat. Métamorphosé par son séjour en prison, il n'aspire qu'à réintégrer une vie normale mais c'est sans compter sur son ancien commanditaire Chang Hun et son ami Max (Cheung Chi-lam) qui l'impliquent un nouvel assassinat (à la roquette!).

 

Don Lee est tiraillé entre son amitié pour Max et le désir d'échapper à son ancienne vie (en collaborant avec la police). Outre la description des personnages qui essaient ou non, mais ne peuvent échapper à leur destin, Ringo Lam peint un monde politique d'affairistes opportunistes (assassinat de leader progressiste, création d'émeutes raciales...) qui confère au film un certain sérieux et une grande maturité.

A l'opposé de John Woo dans des films tel que The Killer, les personnages ne sont pas des héros et leurs sentiments n'ont rien de chevaleresque. Les deux amis Don Lee et Max sont comme les faces opposées d'une même pièce : l'un s'acharne à quitter sa vie de tueur tandis que l'autre ne peut faire que ça. Cette dualité est parfaitement rendue dans une scène où ils s'affrontent oralement, chacun dans une cellule de prison sans pouvoir se voir. Chacun tente de ramener l'autre à son point de vue tout en se demandant tous deux comment d'amis ils sont devenus ennemis. D'une grande sobriété, The Suspect n'est cependant pas en reste avec des scènes d'actions assez spectaculaires (affrontement sur un pont avec des hélicoptères, poursuite et affrontement final dans une école...) généralement tournées en pleine rue. Comme chez John Woo, on note l'absence quasi totale de personnages féminins d'importance. Notons également la présence de Simon Yam en conseiller politique véreux, magniquement interprété. Malgrè quelques incongruités telle que la présence dispensable d'un groupe (de la lègion étrangère !?!?) mené par King (Ray Lui), Ringo Lam réussi un bon polar classique et rugueux, teinté d'un fond politique.