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Zero Woman

ZERO WOMAN - RED HANDCUFFS ( Zeronano onna akai wappa )

Yukio Noda, 1974

avec Sugimoto Miki, Tamba Tetsuro, Araki Ichirou.

Le spectateur japonais des années 60 et 70 était très friand des séries de films avec un héros telles que Zatoichi, Baby Cart, Sasori, .... Si ces dernières ont pu atteindre un nombre d'épisodes impressionnant - plus de 20 pour Zatoichi, d'autres ont eu une durée de vie plus limitée - Sasori n'a que quatre films. D'autres enfin ont été reprises bien des années plus tard pour fournir le marché du V-cinéma. Sasori a ainsi enfanté des New Sasori et Zero Woman est devenue une série populaire du V-cinéma. Or, à l'époque, Zero Woman n'avait engendré qu'un seul et unique film, mais quel film !

L'agent zéro travaille pour une agence secrète du gouvernement chargée de résoudre de façon radicale des problèmes de criminalité. Lorsque la fille d'un riche industriel est kidnappée par une bande de voyous sous le commandement d'une brute sadique, Zero Woman a pour mission d'infiltrer le groupe. Mais les choses tournent mal et finissent dans le sang, comme il se doit.

Ce type de films d'exploitation peuvent se révéler autant de purs chefs d'oeuvre du genre que de lamentables navets. Heureusement pour nous, Zero Woman est plutôt à classer dans la première catégorie. Certes, l'originalité n'est peut-être pas ce qui caractérise le plus ce film de pure exploitation, mais la réalisation est impeccable, remplie de petits détails ingénieux qui font tout le prix de Zero Woman. De plus, X n'hésite pas à en rajouter question ambiance malsaine, violence avec de nombreux effets gores - gerbes impressionnantes de sang, meurtres ou viols ainsi qu'une bonne dose de nudité - l'otage passe la majeure partie du film complètement nue.
Le personnage de Zero Woman s'inspire nettement de celui de Sasori - personnage dure, quasi muet et vouant une haine tenace envers les hommes, policiers sadiques - ils assassinent et ont recours aux pires tortures, et le final se transforme en un western spaghetti hallucinant - le chef des voyous a même l'allure d'un cow-boy.
Mais ne boudons pas notre plaisir, Zero Woman n'est pas une pâle copie d'autres films mais bel et bien un excellent film d'exploitation comme on n'en voit plus de nos jours. Quel plaisir en effet de voir Zero Woman sortir son lasso-menottes rouge - comme ses vêtements et tout son équipement, pour étrangler ses adversaires, ou de la voir utiliser une méthode plutôt hardcore pour réveiller l'otage.

Bien au-dessus des Zero Woman du V-cinéma, l'original est un moment inoubliable du cinéma d'exploitation japonais dont on peut cependant regretter l'anti-américanisme primaire.
On notera que Yukio Noda n'est autre que le réalisateur de l'étrange The Soul of Bruce Lee avec Sonny Chiba ainsi que de Golgo 13. Enfin, remarquons la présence de Tetsuro Tamba.

Bonus : la chanson originale du film !

© Mars 2002