CHINA DOLLS

(Yeung Chi Gin, 1992)

Avec
Amy Yip Ji Mei ... May
Lee Yuet Sin ... Chau
Lam Ching Ying ... Policier
Wu Ma ... Lao
Charlie Cho Cha Lee ... Charlie
Chang Man    
Ga Ling    
Chan Siu Lung    
Suen Gwok Ming ... Tong
Lam Kwok Wa    
Yuen Kwok Wa    

2

Ils y en a qui ne savent pas la chance qu'ils ont

Amy Yip, c'est celle dont les habits restent opaques !

Le "Foucault" local travaille dans la prostitution

Amy Yip, c'est celle qu'on ne voit pas !

Humiliation pur beurre

De l'usage alternatif d'un Mister Freeze.

Des moyens hollywoodiens !

Il y a des jours où il vaut mieux rester couché. C'est ce qu'a dû se dire May (Amy Yip) le jour où sont mari a tué deux hommes, s'est pris une balle en pleine tête, où elle a subit une tentative de viol et a dû confier son bébé à un policier (Lam Ching Sing, le tétraplégique de Her Vengeance) de Hong Kong avant de retourner seule en Chine continentale. Six ans plus tard, s'est toujours du mauvais pied que May se lève puisque dans l'espoir de retourner à HK pour y chercher son fils, elle accepte l'offre de M. Lao (Wu Ma) de la faire passer à Macao pour travailler puis émigrer plus facilement vers HK. Malheureusement M. Lao est le chef d'un réseau de traite de chinoises et de trafic d'armes. May n'est pas au bout de ses malheurs.

En prenant pour héroïne Amy Yip dont la taille de la poitrine est légendaire, d'autant plus qu'elle refuse obstinément de la dévoiler, et s'intéressant à la prostitution, Yeung Chi Gin n'a pas besoin de faire beaucoup d'effort pour trouver des occasions de montrer des filles nues. Il s'y prend pourtant plutôt mal avec des scènes genre "concours de tee shirt mouillé" interminables. Le reste, ce sont des scènes sous les douches, les rendez-vous avec les clients, .... Côté érotisme on est relativement bien servi même si l'originalité se fait cruellement absente et qu'on est très proche du film de prison de femmes.

Au niveau du scénario, la copie est à revoir sérieusement. Outre le sort qui semble s'acharner sur May, c'est soit totalement téléphoné soit absurde. On a le droit au prince charmant riche finalement abattu, au petit justicier en herbe finalement massacré, au méchant qui meurt à la fin, au gentil policier ... Mais le plus intéressant est quand on touche à l'absurde. Ainsi, Chau, une amie de May est censée être envoyée faire son boulot à Panama (une destination punition, on ne sait trop pourquoi) mais réapparaît peu après libre comme le vent et partant pour HK ! C'est ensuite M. Lao, le chef de la pègre, qui se charge en personne des petites besognes comme les assassinats. Ou encore, on a le droit soudainement à un affrontement gigantesque entre la police et les malfrats à la grenade, au fusil-mitrailleur, roquette avec hélicoptère et explosions en sus. De la pure poudre aux yeux qui arrive comme un cheveux sur la soupe. Enfin, le personnage de Charlie, bras droit de Lao, vaut le détour. Outre de gérer son affaire de prostitution comme une entreprise (après avoir fait son show en habit de lumière aux prostituées et avoir utilisé la pression psychologique sur ces dernières), il semble que pour lui, l'humiliation ultime soit d'étaler du beurre sur ses victimes avant de les pénétrer à l'aide d'un Mister Freeze. Amis du bon goût et de la finesse, bonjour !

China Dolls est un produit type de la Catégorie III : du sexe, peu importe comment. Et justement c'est n'importe quoi. Mais c'est parfois tellement débile, qu'on finit par y prendre goût. Et puis, il est vrai qu'Amy Yip est plutôt gâtée, dommage que ce soit artificiel....

© Décembre 2000