COP KILLER (Trap) (Ang Saan, 1982) avec Wong Yuen San, Pai Ying, Lau Hok Nin, Ang Saan, Yik Si. Bruce Lee, je le prends quand il veut Jet Li, il ne sait même pas le faire Un jouet qui ne respecte pas la norme CE, c'est une vie gâchée... Un effet pyrotechnique, c'est toujours efficace Le viol, toujours présent au cahier des charges d'un Cat. III Stage d'expression corporelle à Hong Kong |
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Ocean Shores, éditeur de HK, connu pour ses éditions
de films japonais en VCD, a récemment réédité
toute une série de titres de films de HK interdits aux moins de 18
ans, c'est-à-dire datant d'avant la mise en place du système
de catégorisation. Ces films sont donc des catégories III avant
l'heure.
J'ai déjà eu l'occasion de vous entretenir de Crazy
Blood, voici maintenant un deuxième
titre, Cop Killer.
Comme son titre l'indique, il est question d'un tueur de flic. Le meurtre
d'un policier fournit le point de départ d'une histoire de vengeance
qui va rapidement tourner au carnage.
Chung, policier aux méthodes expéditives, est chargé
de retrouver le meurtrier d'un policier. Il se rend vite compte que l'assassin
est un homme de main du puissant chef de la pègre et trafiquant d'armes
Ma, et se trouve de plus confronté à l'impuissance de la police.
Ses méthodes peu conventionnelles lui valent d'être mis à
pied, mais Chung continue son enquête. Ma décide de prendre des
mesures et provoque un attentat qui rend idiot le fils de Chung.
Cependant, Kat, la soeur de Chung est chargée par la police de séduire
ma afin de lui extirper des informations. Mais la mission se transforme en
enfer, d'autant plus que Chung n'est pas au courant de cette mission secrète.
Si quelques fusillades sympathiques émaillent le film, il n'y a pas
vraiment lieu d'y voir l'objet d'une interdiction aux moins de 18 ans. Ni
dans la seule scène de sexe où la suggestion rend cependant
finalement encore plus insoutenable le viol qui s'y produit. Non, ce qui certainement
surprend le plus dans Cop Killer c'est son incroyable noirceur
concrétisée par la série de malheurs qui s'abat sur Chung.
Écarté de la police, il croit voir sa soeur le trahir pour son
pire ennemi, son fils est rendu idiot puis sa femme est violée et assassinée
(dans une mise en scène particulièrement macabre) par les hommes
de Ma ! Beaucoup pour un seul homme surtout que ce n'est pas fini....
Dans une scène finale surréaliste, un procès a lieu dans
un parking souterrain (avec juge, avocats,...) pendant lequel Chung est mortellement
blessé par balle ! Comme quoi, il y a des jours où il vaut mieux
rester couché.
Signalons également la bande son constituée intégralement de musiques visiblement empruntées à des films occidentaux. Généralement totalement décalées par rapport à l'image, les thèmes musicaux vont de psychédéliques envolées de synthétiseurs à du bal musette en passant par des thèmes plus classiques mais tout aussi inappropriées.
Un film pas désagréable du tout bien que manquant de piquant
et d'originalité, Cop Killer semble prouver, à
l'image de Crazy Blood, qu'à l'époque, la vision
de l'avenir à HK était visiblement dramatiquement pessimiste
et violente.
En tout cas un bon moyen de saisir l'ambiance de HK durant cette période.
© Juin 2001