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Ocean Shores, éditeur de HK, connu pour ses éditions de films japonais en VCD, a récemment réédité toute une série de titres de films de HK interdits aux moins de 18 ans, c'est-à-dire datant d'avant la mise en place du système de catégorisation. Ces films sont donc des catégories III avant l'heure.
J'ai déjà eu l'occasion de vous entretenir de Crazy Blood, voici maintenant un deuxième titre, Cop Killer.

Comme son titre l'indique, il est question d'un tueur de flic. Le meurtre d'un policier fournit le point de départ d'une histoire de vengeance qui va rapidement tourner au carnage.
Chung, policier aux méthodes expéditives, est chargé de retrouver le meurtrier d'un policier. Il se rend vite compte que l'assassin est un homme de main du puissant chef de la pègre et trafiquant d'armes Ma, et se trouve de plus confronté à l'impuissance de la police. Ses méthodes peu conventionnelles lui valent d'être mis à pied, mais Chung continue son enquête. Ma décide de prendre des mesures et provoque un attentat qui rend idiot le fils de Chung.
Cependant, Kat, la soeur de Chung est chargée par la police de séduire ma afin de lui extirper des informations. Mais la mission se transforme en enfer, d'autant plus que Chung n'est pas au courant de cette mission secrète.

Si quelques fusillades sympathiques émaillent le film, il n'y a pas vraiment lieu d'y voir l'objet d'une interdiction aux moins de 18 ans. Ni dans la seule scène de sexe où la suggestion rend cependant finalement encore plus insoutenable le viol qui s'y produit. Non, ce qui certainement surprend le plus dans Cop Killer c'est son incroyable noirceur concrétisée par la série de malheurs qui s'abat sur Chung.
Écarté de la police, il croit voir sa soeur le trahir pour son pire ennemi, son fils est rendu idiot puis sa femme est violée et assassinée (dans une mise en scène particulièrement macabre) par les hommes de Ma ! Beaucoup pour un seul homme surtout que ce n'est pas fini....
Dans une scène finale surréaliste, un procès a lieu dans un parking souterrain (avec juge, avocats,...) pendant lequel Chung est mortellement blessé par balle ! Comme quoi, il y a des jours où il vaut mieux rester couché.

Signalons également la bande son constituée intégralement de musiques visiblement empruntées à des films occidentaux. Généralement totalement décalées par rapport à l'image, les thèmes musicaux vont de psychédéliques envolées de synthétiseurs à du bal musette en passant par des thèmes plus classiques mais tout aussi inappropriées.

Un film pas désagréable du tout bien que manquant de piquant et d'originalité, Cop Killer semble prouver, à l'image de Crazy Blood, qu'à l'époque, la vision de l'avenir à HK était visiblement dramatiquement pessimiste et violente.
En tout cas un bon moyen de saisir l'ambiance de HK durant cette période.

© Juin 2001