DAZE RAPER

(Wilson Yip Wai San, 1995)

avec Bobby Au Yeung Chun-Wah, Cheung Yui-Ling, Chin Kwan, Lam Fung Dung, Tsui Gok Lok, Gam Hing Yin.

The Toothbrush Killer

La technique de sioux (I)

Le test de la douche

La technique de sioux (II)

L'argent, c'est bien, mais pourquoi ne pas profiter des autres avantages du métier ?

/2

1,5

 

Un surveillant de prison, gros joueur, s'est endetté et est sommé de rembourser le somme due dans les plus brefs délais. Saisissant une opportunité, il dérobe de l'argent dans la caisse d'un supermarché. Surpris en flagrant délit, il est licencié. Il met alors au point une arnaque. Il injecte, à l'aide d'une seringue, un puissant somnifère dans une boisson en rayon d'un supermarché, puis suit la personne l'achetant. Lorsque celle-ci tourne de l'oeil, il prétend lui venir en aide et lui dérobe l'argent de son portefeuille, sa carte de crédit en lui demandant le code, que la personne, dans un état second, lui dévoile. Peu après, il s'associe avec deux anciens prisonniers et sa petite amie. Mais le nombre croissant de vols met la police en alerte.

Une fois n'est pas coutume, on se demande ce qui a valu à Daze Raper de ce voir catalogué en Cat. III. Pas une goutte de sang n'est versée de tout le film et les rares passages érotiques restent extrêmement gentillets.
Le scénario se déroule de façon très linéaire, l'appât du gain rendant les escrocs de plus en plus gourmands. De plus, l'un d'eux a pris la mauvaise habitude de violer les victimes en plus de les voler ! Ceci explique les quelques scènes érotiques contenues dans le film.
Pour cacher la misère du scénario et le peu de rebondissement, le réalisateur a recours à des effets malheureusement tout aussi misérables que le scénario. Effets de filtres de lumière bleue ou rouge, flous et ralentis lors des bagarres, effets de rotation de la caméra,... tout y passe sans pour autant relever le niveau de quelque manière que ce soit. Sans oublier les extraits de documentaires animaliers sur des fauves en train de dévorer leur proie. Une métaphore éculée, que seul un réalisateur de Hong Kong oserait encore utiliser...

L'ensemble manque de plus cruellement d'humour, moyen pourtant relativement aisé et efficace pour donner un peu de piment à un scénario trop fade. On retiendra cependant (histoire de me donner l'impression de n'avoir pas perdu mon temps) une scène, que l'on nommera le "test de la douche". Lorqu'une personne s'endort et que vos efforts sont vains pour la réveiller, arrosez-la d'eau froide à l'aide de la douche, d'abord sur les seins puis sur le sexe. Rassurez-vous, ça ne fonctionne pas.

Bref, ce Daze Raper vous fera vite sombrer dans un état similaire aux victimes : endormi et avec le sentiment de s'être fait volé.

© Septembre 2001