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En ces temps de disette cinématographique, voir que HK continue à sortir régulièrement un Catégorie III relève de l'absurde. Après l'exploitation mercantile d'un fait divers pas plus tard que l'année passée (pour deux films : There is a Secret in my Soup et Human Pork Chop), que nous réserve Electrical Girl ? Et bien, c'est très certainement le meilleur cru Catégorie III de cette année 2001. Jan (Sophie Ngan) est une femme presque normale. Elle est certes un peu cruche, mais surtout, elle dispose d'un pouvoir - ou d'une maladie suivant le point de vue, peu commun. Lorsqu'elle éprouve du plaisir sexuel, elle devient une véritable prise électrique capable de faire fonctionner une ampoule électrique au simple contact de sa peau ou de griller ses partenaires. Ce don devient vite une gène lorsqu'elle s'aperçoit, de plus, que lorsqu'elle atteint l'orgasme elle est capable de voir un à un les chiffres gagnants du Mark Six, une loterie locale ! Elle se met en quête d'un partenaire capable de la faire jouir suffisamment longtemps pour qu'elle puisse voir l'ensemble des six chiffres gagnants, sans avoir peur d'être électrocuté ! Dommage que Bowie Lau n'ait pas pu s'empêcher
de truffer son film de quelques scènes érotiques, obligeant
Electrical Girl à rester cantonné dans la
Catégorie III. En effet, le film relève bien plus de la
comédie que du film érotique - il se distingue à
ce titre de The Fruit is Swelling
dont il est pourtant assez proche. Et une fois n'est pas coutume, cette
comédie s'avère de qualité ! Il faut dire que la
distribution est impressionnante : Sophie Ngan (Naked
Poison), Jimmy Wong (The Fruit is Swelling et
The Fruit is Ripe 3), Yuen King
(Sex and The Emperor, Rape
By An Angel) et surtout Lam Suet (The
Mission) pourtant pas franchement un habitué des Catégorie
III, loin s'en faut. Tout ce beau monde s'agite sur le ton d'une comédie
endiablée où l'humour oscille entre la tarte à
la crème - c'est pas une critique, et de véritables moments
désopilants - nombreux qui plus est, tel que la scène
de l'ascenseur, du docteur, .... Yuen King est fidèle
à elle même en mamasan aigrie et ancienne prostituée,
quant à Lam Suet, rien que de le voir en chef de
Triade cultivé, anglophone et rasta mérite le détour.
N'oublions pas Sophie Ngan qui promène sa poitrine
qui est sans nul doute bien plus grande que son cerveau. Un jeu d'acteur
parfois proche de celui de Gloria Yip (Story
of Ricky, The
Peacock King), mais à la différence de cette dernière,
Sophie Ngan semble "jouer" la niaise. © novembre 2001 |