(Nam Nai Choi, 1988) 
Avec
  Pauline Wong Siu Fung ... Chieh Ying
  Lam Ching Ying ... Hsiung
  Elaine Gam Yin Ling ... Soeur de Ying
  Sit Chi Lun    
  Wong Siu ... Ami de Ying
  Wong Ching ... Violeur
  Hon Yee Sang    
  Billy Chow Bei-Lei ... Violeur
  Shing Fui On ... Violeur
  Shum Wai ... Violeur (chef)
  Chan Ging    

 

Merde, ils m'ont piqué mon rouge à lèvres !

Excuse moi, je crois que c'est ton oreille, là.

La puberté, plaie de l'adolescence.

Chasse au vampire à HK

Fauteuil GTI 16 soupapes en V

T'énerve pas, c'est bientôt fini.


3

 

Her Vengeance est en quelque sorte le film de Catégorie III typique. Tant du point de vue du sujet (un viol suivi d'une vengeance) que du traitement (une scène d'ouverture, rien puis le final en apothéose). Pour une fois Nam Nai Choi s'en tient à un film somme toute très conventionnel où aucun de ses travers habituels (que justement on recherche dans ses films) ne transparaît.

Chieh Ying (Pauline Wong) travaille dans un cabaret. Un soir, elle s'attire la fureur de cinq clients éméchés qui se venge en la violant. Bien décidée à se venger, elle fait appel à Hsiung (Lam Ching Ying), un ancien amant de sa soeur (Elaine Gam) aujourd'hui aveugle, propriétaire d'un bar et amputé des deux jambes.

Difficile de faire beaucoup plus linéaire et ce ne sont pas les ajouts larmoyants (soeur aveugle, ami paraplégique et Chieh Ying atteinte d'une maladie incurable suite au viol !) qui ajoutent au sérieux du film, loin s'en faut ! Mais l'objet est de réaliser un film de Catégorie III, on ne va donc pas s'attacher trop à la psychologie des personnages.

Mais c'est justement là que Nam Nai Choi s'en sort pas trop mal puisque que passée la scène du viol, il parvient à maintenir le spectateur alerte jusqu'au quart d'heure final. En s'intéressant à l'ancien amour de la sœur de Chieh Ying, à leur relation et en introduisant des personnages dont le seul but est d'être transformés plus tard en victimes innocentes, Nam Nai Choi nous rend impatient mais nous offre quelques courts passages comme un tranchage d'oreille au ciseau (pauvre Shing Fui On), une attaque à l'acide, un empalement sanglant....

Un à un, les amis (une copine, un homme qui essaie de l'aider, sa sœur) de Chieh Ying se font massacrer par les violeurs énervés par les morts dans leur propre groupe. Tout est fait pour s'acheminer vers un affrontement final qui mérite quand même le détour. Chieh Ying et son ami en fauteuil roulant transforme le bar en un piège mortel (rideau pourvu d'hameçons, arbalète artisanale, récipient rempli d'acide, piment en poudre...) et y attire le reste des violeurs. On arrive au moment le plus passionnant du film par son déchaînement de violence assez ahurissante. Ainsi le paraplégique agrippe la gorge d'un violeur (tandis que son autre bras est hors d'état) et ne la lâche plus en dépit des coups de pied en pleine tête, des coups de couteau dans le ventre, du fracassage de bras contre le bar, .... Résistant donc, le gars. Et puis il faut voir les coups de tabourets assénés sans cesse par Chieh Ying à un violeur. Un véritable massacre commis par Chieh Ying dans un état second.

Notons enfin un passage assez plaisant où l'on voit Hsiung s'entraîner à la conduite du fauteuil sur un toit. Deux roues, sauts, 180 degrés, freinages brutaux, dérapages, crissement des pneus, écrasement de cafard à deux centimètres du bord du toit ! Enfin du Nam Nai Choi pur jus. Ouf, on est sauvé et le film avec nous.