Encore une production de Milkyway, c'est-à-dire Johnny To. Ce dernier est cependant absent du script et se contente de la production.

Intruder nous raconte l'histoire d'un couple de criminels et plus particulièrement de Yip Siu-Ngan (J. Wu), l'élément féminin. Cette dernière afin d'usurper l'identité d'une femme afin de pénétrer à HK, n'hésite pas à la tuer puis à faire bouillir sa main dans le but de récupérer la peau pour les nécessaires empreintes digitales! Une fois à HK, elle va se mettre à la recherche d'une proie masculine afin de faire de même pour son mari Fai (Moses Chan), resté en Chine continentale. La pauvre victime est un chauffeur de taxi dénommé Ming (Lai Yiu-Cheung) divorcé et en conflit avec sa mère qui a la garde de sa jeune fille atteinte d'une maladie cardiaque (ça c'est vraiment pas de chance). Ngan va monter un plan des plus diaboliques (bien qu'un peu compliqué et risqué!) et est amenée à séquestrer Ming plus longtemps que prévu dans l'attente de son mari, retardé suite à un typhon. Ce retard force Ngan à éliminer les géneurs seule (la mère de Ming) ou suite à l'arrivée de Fai (les autres!)

Cette histoire de kidnapping est tout à fait sympathique mais manque de rythme ce qui fait que malgré quelques scènes fort sympathiques (le tranchage des mains), on s'ennui un peu. Heureusement que Ming à une enfant car c'est toujours un moyen simple et efficace souvent utilisé dans les films de catégorie III pour choquer le spectateur qui est évidemment bien plus troublé par le charcutage d'un gosse que par celui d'un adulte. On est cependant presque déçu que finalement la pauvre enfant s'en sorte si bien (Plus de peur que de mal, comme on dit). En fait, on oscille entre le policier sanglant et le polar psychologique ayant pour thème le kidnapping, l'affrontement entre la sadique Ngan (J. Wu est très convaincante) et la victime Ming (le pauvre Ming passe la quasi totalité du film collé à une table par du ruban adhésif avant de connnaître le sort que lui réservait le couple infernal depuis le début). Le premier étant mieux réussi que le second mais de peu et ça va pas chercher bien loin. Démasqué, le couple crimilnel échappe à la police mais doit abandonner les identités qu'il avait eu tant de mal à obtenir. Ngan commente à sa manière leur échec "Je n'ai pas été assez cruelle". Ca doit être ça! Vivement Intruder 2, où on espère qu'elle ne se laissera pas aller à la sentimentalité car là franchement, il y a du laisser aller!

Intruder est donc un catégorie III de série (un peu trop formaté), plaisant mais auquel il manque un peu d'audace pour que les fans soient vraiment contents. Heureusement que Chang Gan Cheong a su éviter une happy end qui aurait définitivement tout gâché.