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La Catégorie III est certainement le seul genre qui reste aussi immuable à Hong Kong. Chaque année voit sa flopée de films de cette catégorie, comme indépendante des modes, mais rares sont ceux qui sortent du lot. Voir les récents There is a Secret in my Soup ou Human Pork Chop.
Naked Poison, réalisé par un routard de la Catégorie III (Eternal Evil of Asia, The Fruit is Ripe, The Fruit is Swelling, ...), le scabreux Cash Chin Man Kei, reste un produit formaté, cependant pas suffisamment mal foutu pour désespérer de la Catégorie III.

Min (Samuel Leung) est un jeune homme timide et un rien obsédé par le sexe. Lorsque son grand-père décède, il hérite de sa pharmacopée traditionnelle. Il l'utilise alors pour asservir sexuellement ses victimes en les rendant dépendantes à un antidote qu'il est seul à posséder. Mais une jeune femme, Ling (Gwennie Tam), s'intéresse sincèrement à Min.

A vrai dire, le seul et unique intérêt de Naked Poison, comme de beaucoup de films érotiques de Catégorie III, diront les mauvaises langues, est de pouvoir admirer en long, en large et en travers, la plastique des actrices, généralement peu farouches. Ici, c'est Gwennie Tam qui retient notre attention en nous faisant découvrir son superbe corps d'eurasienne. Dommage d'ailleurs, qu'elle le montre beaucoup moins que Sophie Ngan. Mais peut-être veut elle nous réserver quelques surprises pour sa prochaine apparition. On espère qu'elle aura alors un droit de regard sur la photo de la pochette où, avouons-le, elle est loin d'être à son avantage.

Mis à part cela, Naked Poison est un alignement de clichés et la seule tentative d'originalité tombe rapidement dans le ridicule. Il faut dire que la blague du flic efféminé et homosexuel a vécu. On retiendra à la limite les scènes profondément machistes voire carrément sexistes d'esclavage sexuel. Intéressantes, mais beaucoup trop courtes et superficielles.

A moins d'être en cruel manque de Catégorie III (et encore), on évitera soigneusement de perdre son temps avec Naked Poison.

© Mai 2001