Nikudorei Genital Torture

Le Japon abritant des scènes grind et noise particulièrement prolifiques, il était inévitable qu'elles finissent par forniquer. L'un des rejetons les plus méritants se nomme Nikudorei. Trio composé d'un "chanteur",d'un bidouilleur de sons et d'un batteur (qui n'apparaît pas sur tous les titres), cette formation se réclame davantage de la performance que du travail de studio : la spontanéité est un ingrédient essentiel, et les concerts se doivent d'être des expériences uniques (spectateurs recouverts de colle à tapisser...). La musique emprunte beaucoup à la harsch-noise, notamment les morceaux sans batterie, qui évoquent irrésistiblement Masonna. Du grind,le groupe conserve le goût pour le gore et le SM (pochette agréable), la durée des morceaux (99 en 60 min, la plupart ne durant qu'une poignée de secondes), l'alternance d'une voix grave et d'une voix aigüe. L'électronique se substitue judicieusement aux guitares, si bien que l'amateur de grind ouvert d'esprit s'y retrouvera. Au final, tout ça est un peu répétitif et la véritable performance consiste à écouter le disque d'une seule traite.

Nikudorei Genital Torture. HG-Fact HG-119.

Sébastien, mars 2001