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Chanson Obscene des Voyous

CHANSON OBSCÈNE DES VOYOUS(1) (迷走者たちの猥歌)

Toshiro Enomoto, 2001

avec Hiroji Ishikawa, Eiji Motoshima, Youta Kawase.

Le pinku est parfois un moyen pour certains réalisateurs ambitieux de démontrer leur talent. A la manière de Kyoshi Kurosawa qui a commencé par de tels films, Toshio Emoto parvient à montrer une certaine originalité dans un cadre somme toute très contraignant.

Un salariman se rend dans un immeuble isolé et abandonné pour s'y suicider. Mais arrivé sur place il devient l'otage de deux voyous après avoir découvert le corps d'un homme tué par ces derniers. En attendant une transaction, l'un des voyous passe son temps avec sa petite amie tandis que l'autre, homosexuel, finit par violer le salariman.

Pour un pinku, la première chose qui déstabilise avec ce film est certainement le peu de scènes hétérosexuelles au profit de scènes homosexuelles masculines. Mais si l'on est quelque peu déconcerté au début, on finit par apprécier cette histoire qui n'est finalement rien d'autre qu'une histoire un peu noire qui rappelle - toutes proportions gardées, des films comme Serpent's Path de Kyoshi Kurosawa. C'est aussi une histoire d'amour qui n'est pas dénuée d'un humour ironique comme le montre le sourire qui illumine le visage du salariman à la fin du film.
Pour ce qui est de la réalisation, Toshio Emoto ne fait pas particulièrement preuve d'une très grande originalité et on sent chez lui une très forte influence des films de yakusa à la Kitano ou le déjà cité Kurosawa. Un ton très japonais qui n'est pas l'apanage de ces réalisateurs reconnus - Kitano notamment, qui ont très souvent eux même été fortement influencés par le cinéma populaire. Il serait donc quelque peu mesquin que de critiquer Toshio Emoto sur ce point.

Reconnaissons lui au moins un bel effort de s'extraire des conventions des pinku modernes. On aimerait maintenant le voir à l'oeuvre dans un registre plus personnel. Mais peut être est-il encore trop tôt.

(1) Traduction littérale.

© Mars 2002