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Peacock king & Saga of the Phoenix

&

Filmographie de Nam Nai Choi :

Brothers from Walled City (1982)

Men from the Gutter (1983)

Three Stooges Go Undercover (1984)

Ghost Snatchers, The (1986)

Seventh Curse, The (1986)

Killer's Nocturn (1987)

Her Vengeance (1988)

Peacock King, The (1989)

Saga of the Phoenix (1990)

Erotic Ghost Story (1990)

Story of Ricky (1992)

Cat, The (1992)

(www.hkmdb.com)

Nam Nai Choi, 1989

Le dossier consacré à Nam Nai Choi dans le dernier numéro de HK Orient Extreme Cinema disait de Peacock King qu'il était moins marquant que Erotic Ghost Story. C'est là faire preuve d'un snobisme déplacé ou bien cela relève de la psychiatrie. S'il faut une paire de seins même pas dévoilée pour qu'un film daigne prétendre à un quelconque intérêt, je suis triste pour eux. Ne parlons pas de Saga of the Phoenix, évacué en une ligne. Il est tant de rendre hommage à leur juste valeur à ces deux films.

La terrible femme (à droite) -araignée (à gauche) (Peacock King)

Dans l'ensemble Saga of the Phoenix présente des effets spéciaux d'un niveau tout à fait correct voire forts sympathiques et nettement supérieurs que ceux de Peacock King. Evidemment les animations ne sont pas numériques et les monstres de pierres sont de pauvres acteurs avec un déguisement. Mais il y a un aspect "bonne volonté" qui fait que l'on pardonne beaucoup à Nam Nai Choi. Pour preuve du relatif sérieux de ces films, c'est leur succés au box office japonais. Décidemment ces gens ont du goût. Mais n'oublions pas que ces films sont l'adaptation d'un manga japonais. Le succés du premier volet (Peacock King) au Japon est certainement pour beaucoup dans la qualité meilleure des effets spéciaux de sa suite. D'un autre côté, on y perd en intérêt et en charme puisque Saga of the Phoenix est un film familial ce que n'était pas Peacock King et apparaît comme surtout ciblé pour le public japonais.

Les montres du hamburger ! (Peacock King)

Peacock King

avec Yuen Biao, Gloria Yip Wan Yee, Pauline Wong Siu Fung, Saam Seung Bok Shut, Eddy Ko Hung, Gordon Liu Chia-Hui, On Tin Shing Mei, Sui Ying Kuen.

Peacock, Ashura et Lucky Fruit

Des trous permettant aux créatures de l'enfer de déferler sur Terre s'ouvrent les uns après les autres. Après le Tibet, c'est Tokyo puis Hong Kong. Deux moines (un tibétain, Peacock (Yuen Biao) et un japonais, Lucky Fruit) sont chargés d'empêcher le mal de gagner son combat contre le bien. Il doivent pour cela affronter Raga (Pauline Wong) l'agent principal du Roi des Enfers qui manipule Ashura (Gloria Yip), la Vierge de l'Enfer, fille du Roi des Enfers. Ils sont de plus accompagnés de Mlle Okara à peu près aussi utile q'un congélateur en antarctique.

Alors qu'est ce qui fait de ces films des films typiques de Nam Nai Choi ? C'est avant tout la débilité totale des scénarios auxquels il ne vaut mieux pas attacher trop d'importance même si Saga of the Phoenix est beaucoup plus clair que Peacock King qui bat des records tellement il est absurde (déplacement entre pays en avion avec un corps sur les bras, ballade au Tibet sans problème avec les autorités chinoises, absence totale d'explications cohérentes par rapports aux événements, personnages inutiles qui disparaissent aussi vite qu'ils apparaissent, incohérences temporelles ...).

Outre cet aspect, c'est la volonté de Nam Nai Choi de vouloir absolument insérer des scènes nécessitant des effets spéciaux réussis pour être crédibles, ce qui, évidemment, n'est quasiment jamais le cas. Pour exemple, le géant de la scène finale de Peacock King est un homme filmé en contre plongée. Dommage car cette scène finale est totalement ridicule et surtout largement inférieure à une autre scène figurant un femme araignée coriace au milieu du film. Ou encore, il faut absolument voir cette scène hallucinante avec des petits monstres animés image par image et sortant d'une boîte de hamburger avant de se faire dévorer par un chien ! Du grand (très grand) Nam Nai Choi : inutile, effets spéciaux miteux pour un résultats proche du surréalisme. A voir la transformation d'une femme en araignée géante, l'animation de dinosaures dans un centre commercial, un géant, des zombis sortis de nulle part,.... (il y a bien plus à voir que je ne peux le citer !).

Saga of the Phoenix

avec Yuen Biao, Gloria Yip Wan Yee, Rachel Lee Lai Chun, Sing San Taai Long, Hiroshi Abe, Natori Yuko, Ngai Suet, Lau Sek Yin, Gwat Yau Ga Lei, Arai Mariko, Lam Gong Wai Ji.

Ashura qui s'est définitivement humanisée désire vivre sur Terre (parce que le soleil il brille et que les gens ils sont gentils) et ne plus retourner en enfer. Elle se voit accordée sept jours (sous la surveillance de Peacock et Lucky Fruit) sur Terre avant de retourner dans son lieu de naissance. Mais les choses de sont pas aussi simples surtout quand on rencontre un inventeur lubrique d'un portail de téléportation multi-dimentionnel en plein Hong Kong et que le Roi des Enfers désire récupérer sa fille.

Le principal reproche que l'on peut justement faire à ces films et plus particulièrement à Saga of the Phoenix, c'est leur trop grand sérieux (relatif). Si The Cat peut être qualifié de film génial, c'est bien par sa profonde débilité, son complet ratage d'un bout à l'autre mais surtout par son inventivité débridée (une scène de combat entre un chien et un chat tournée comme un affrontement de kung fu est une chose suffisamment rare pour être mentionnée). Cette fois, Nam Nai Choi réalise des films commerciaux quasiment "normaux" ce qui a pour conséquence une perte de charme importante. Heureusement qu'on y retrouve Gloria Yip.

Les effets spéciaux spectaculaires de Peacock King.

Car le principal intérêt des ces deux films est d'y retrouver Gloria Yip, la gourdasse de service (souvenez vous de The Cat et de ses apparitions dans Story of Ricky). Toujours aussi nouille, elle passe le plus clair de son temps à faire bourde sur bourde (Dans Saga of the Phoenix elle provoque l'ouverture d'une porte vers l'enfer en faisant la conne avec des moulins à prières) tout en riant bêtement. Ajoutons que dans Saga of the Phoenix elle se retrouve affublée d'un compagnon appelé Genie et qui est une sorte de mélange entre E.T. et un Gremlin. Ashura, la Vierge de l'Enfer, le personnage joué par Gloria Yip peut prétendre au titre du démon le plus con de l'enfer et surtout le plus niais. Il faut la voir courir sans but dans un champs en riant ou jouer à qui d'elle et de son glouton de compagnon sera le plus con (elle gagne haut la main). Il est tout de même remarquable qu'une peluche parvienne à avoir un jeu nettement supérieur à une actrice en chair et en os. Mais à Gloria Yip, rien d'impossible (la scène où elle retrouve Genie dans Saga of the Phoenix est à pleurer de rire).

Un roi Paon dans Saga of the Phoenix ! Aller y comprendre quelque chose.

Ashura (Gloria Yip) : une dinde sur un éléphant (Saga of the Phoenix).

 

Pour les fans, on y retrouve également Yuen Biao mais visiblement sa piètre prestation (ou trop bonne) dans Peacock King, lui a valu de se faire évincé dans la suite. Puisque même s'il est effectivement bien présent dans Saga of the Phoenix, il passe une grosse moitié du film emprisonné dans un cube de glace, ce qui limite pas mal son jeu. C'est plutôt le succés du premier épisode au Japon qui lui a valu ce sort puisque l'autre personnage principal (Lucky Fruit) est lui joué par un japonais. Nam Nai Choi était-il en train d'accumuler des fonds pour ses futurs chef d'oeuvres ? Certainement puisque c'est encore un manga japonais qu'il adoptera pour Story of Ricky.

La Nuit des Morts Vivants ? Non, Saga of the Phoenix.

Encore une femme sachant se transformer en monstre hideux (Saga of the Phoenix)

 

En résumé, ces deux films de Nam Nai Choi offrent un divertissement de choix qui est finalement bien plus passionant que les produits aseptisés à la Stormriders ou Hero. On préférera sans doute Peacock King par son aspect bricolé à la comédie tout public qu'est Saga of the Phoenix. Cependant, la présence dans ce dernier de la peluche Genie, mérite plus que du respect !

Le vrai héros du film : Genie ( Saga of the Phoenix).

Gloria Yip et ses fameuses scènes de prairie (Saga of the Phoenix)

Si vous veniez à manquer ces films, vous passeriez à côté de ce que le cinéma de Hong Kong peut nous offrir de mieux et surtout qu'il ne nous parvient plus à nous offrir depuis longtemps.

pour Peacock King ou pour Saga of the Phoenix seuls

pour les deux.

© Décembre 2000